ROME, Lundi 15 février 2010 (ZENIT.org) – L’Année 2010 a été proclamée « Année européenne de lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale ». A cette occasion, le groupe justice et paix Europe appelle les Etats européens à des actions de solidarité en temps de crises.
Justice et paix est un réseau catholique représentant actuellement 31 commissions nationales, mandatées par leurs conférences épiscopales pour travailler à promouvoir la justice, les droits de l’homme, la paix, la réconciliation et le développement.
« Nous devons reconnaître que la seule opportunité que nous ayons de trouver une réponse durable aux crises actuelles repose sur nos efforts qui doivent s’intensifier en matière de solidarité et de coopération au niveau mondial, affirme l’organisation ecclesiale. Les crises actuelles sont une sonnette d’alarme urgente face au potentiel destructeur d’une crise économique croissante et non contrôlée, d’un modèle de développement qui ne place pas en son centre la justice sociale ».
Ces pourquoi, la Conférence des commissions justice et paix d’Europe lance un appel à tous les Etats européens afin qu’ils entreprennent une série de pas dans « la lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale ».
L’organisation demande entre autres que soient mises en œuvres des mesures efficaces de lutte contre la pauvreté et l’exclusion, en partant de la conviction que cette lutte est aussi importante pour l’avenir d’un pays que de protéger le système financier.
Elle demande que soit introduit un système de normes et de directives « pour garantir que les activités économiques et financières ne se fassent pas au détriment du développement humain, ni contre nos devoirs de solidarité internationale, et qu’elles ne violent pas les droits humains ».
L’organisation demande également que se développe une transparence économique avec l’introduction de points de référence et de certificats afin que les entreprises respectent les normes et directives, et demandent que ceci vaille aussi pour le secteur bancaire et financier (par exemple, le devoir des multinationales à payer des impôts sur ses lieux de production).
L’organisation insiste sur l’introduction d’une taxe sur les transactions et sur les bénéfices financiers en faveur de l’aide au développement ou du financement de structures d’utilité publique, sur le soutien à une politique de développement centrée sur les conditions de vie et de travail qui respecte la dignité humaine dans tous les pays et sur la suppression des conditions d’inégalités au plan du développement et du commerce.
Elle conclut sa déclaration en demandant plus d’efforts en Europe pour limiter les causes et les conséquences des changements climatiques, exhortant dans le même temps à soutenir les pays en voie de développement qui ont à y faire face mettant à disposition des ressources financières et techniques.
Nieves San Martín