ROME, Mercredi 24 février 2010 (ZENIT.org) – du 24 au 26 février, Genève accueille le 4e Congrès mondial contre la peine de mort, organisé par l’association « Ensemble conter la peine de mort » (ECPM) avec le parrainage de la Confédération suisse et en partenariat avec la Coalition mondiale contre la peine de mort.
Après Strasbourg en 2001, Montréal en 2004 et Paris en 2007, cette rencontre, qui se déroulera principalement au Centre international de Conférences de Genève, est devenue le rendez-vous incontournable des abolitionnistes du monde entier.
Gratuit et ouvert au public, l’événement réunit des centaines d’acteurs autour d’un programme visant à élaborer les stratégies nationales, régionales et internationales pour l’abolition universelle de la peine de mort.
Entre plénières, tables rondes, ateliers, stands, expositions, soirées festives, le Congrès s’adressera aux acteurs institutionnels et de la société civile des cinq continents. Un accent particulier sera mis sur la mobilisation des participants et médias venus de pays dits « rétentionnistes ».
Juristes, magistrats, universitaires, politiques, diplomates, activistes se relaieront aux tribunes pour animer et enrichir les échanges.
Le programme du congrès est déterminé avec la Coalition mondiale contre la peine de mort et les thèmes principaux concernent : l’engagement des organisations internationales et intergouvernementales dans le combat pour l’abolition, les conditions de détention des condamnés à mort, les leviers pour combattre la peine de mort, des échanges de bonnes pratiques en matière de plaidoyer…
« Religions et peine de mort : obstacles et/ou leviers pour l’abolition? » est une des questions qui sera soulevée en table ronde, par la communauté de Sant’ Egidio, au regard du fait que « les principales religions sont utilisées dans les discours abolitionnistes et rétentionnistes pour justifier la peine de mort ou pour la condamner ».
« Si les textes sacrés et leur interprétation ont déjà fait l’objet de nombreux débats, souligne l’ECPM, sur son site, « il est intéressant de se pencher sur les pratiques et sur l’évolution des activités et des prises de position des acteurs religieux contre la peine de mort ».
« La parole de représentants des principales religions (christianisme, judaïsme, bouddhisme, islam) ayant pris position contre la peine de mort est essentielle », estiment les organisateurs, précisant qu’ « ils pourront ainsi détailler l’état du débat au sein de leurs confessions, les principaux arguments et acteurs en présence et les mobilisations propres à chacune de leurs communautés ».
Les séances d’ouverture et cérémonie de clôture du congrès ont une valeur symbolique forte, marquées par la présence de représentants d’institutions internationales, de personnalités politiques nationales et internationales.
La cérémonie de clôture sera suivie d’une marche et d’un rassemblement donnant lieu à la remise de la déclaration finale au Palais des Nations.
Isabelle Cousturié