ROME, Vendredi 22 octobre 2010 (ZENIT.org) – Le Vatican réaffirme son option pour la transparence financière et que les éclaircissements nécessaires seront fournis par l’institut financier qui a son siège dans la Cité du Vatican, l’Institut pour les Œuvres de Religion (IOR).
Une déclaration du directeur de la Salle de presse du Saint-Siège, le P. Federico Lombardi précise en effet, ce vendredi soir, que « les responsables de l’IOR, prennent acte des motivations adoptées par la Cour d’Appel pour la confirmation de la saisie préventive d’un dépôt de l’IOR sur un compte du « Credito Artigiano » et ils les approfondissent avec leurs avocats ».
Le P. Lombardi ajoute que « les responsable de l’IOR confirment leur volonté de continuer dans la ligne de la transparence de toutes les opérations financières déjà indiquée par le Communiqué de la Secrétairerie d’Etat du 21 septembre dernier, et ils sont confiants dans leur possibilité de fournir le plus vite possible tous les éclaircissements demandés dans les sièges et devant les organismes compétents ».
Le P. Federico Lombardi, directeur de la Salle de presse du Saint-Siège, a affirmé il y a deux jours que la nouvelle confirmant la saisie, à titre préventif d’un compte de l’Institut des Œuvres Religieuses (IOR) avait été apprise « avec stupéfaction » par le Vatican.
En septembre dernier, le président de l’IOR, M. Ettore Gotti Tedeschi et le directeur général, M. Paolo Cipriani, ont été mis en examen pour violation présumée du décret législatif 231 de 2007, portant sur la prévention du blanchiment d’argent. Le parquet de Rome a ordonné la saisie préventive de 23 millions d’euros – sur 28 au total – déposés sur le compte courant au nom de l’IOR auprès du « Credito artigiano » de Rome.
Le Vatican a indiqué son option pour la transparence dès le 21 septembre dernier, tout en disant sa « perplexité » lorsque le parquet de Rome a décidé de saisir ces fonds alors que les documents relatifs aux mouvements de fonds étaient disponibles à la Banque d’Italie (cf. Zenit du 21 septembre 2010).
Le Saint-Siège avait exprimé sa « plus grande confiance » envers le président et le directeur de l’IOR, en même temps qu’il rappelait son choix de la « transparence » des opérations.
Dans une lettre publiée en anglais sur le site Internet du « Financial Times », le directeur de la Salle de presse du Saint-Siège avait précisé que l’IOR jouit d’un statut spécifique : « implanté sur le territoire de l’Etat de la Cité du Vatican, il n’est pas soumis à la juridiction des Banques nationales » et « n’est pas à proprement parler une ‘banque’ » mais plutôt « un organisme gérant internationalement les fonds des institutions catholiques ayant pour fin l’apostolat et la charité ».
« Son statut particulier fait que son insertion dans le système financier international et ses règles nécessitent une série d’accords, notamment en vertu des nouvelles normes fixées par l’Union Européenne pour la prévention du terrorisme et du recyclage de capitaux, et pour examiner les procédures permettant au Saint-Siège d’entrer dans la Liste Blanche », avait expliqué le P. Lombardi.
Anita S. Bourdin