ROME, Lundi 22 novembre 2010 (ZENIT.org) – Mgr Shlemon Warduni, évêque auxiliaire du patriarcat des Chaldéens de Bagdad, a salué la journée de prière lancée par l’Eglise italienne le dimanche 21 novembre pour les chrétiens d’Irak. Dans une interview à Radio Vatican, il a invité à continuer à prier pour la paix mais aussi pour les « bourreaux ».
« Nous vous supplions de continuer à prier parce que sans la prière, sans l’aide de Dieu, nous ne pouvons pas réussir à supporter cette situation terrible, ces attaques contre les chrétiens », a affirmé Mgr Warduni.
« Jusqu’à maintenant, nous avons cherché à vivre comme tous les autres citoyens irakiens, en supportant la violence et le terrorisme ». « Mais depuis deux semaines, nous voyons que les initiatives sont dirigées contre les chrétiens. Nous cherchons et nous voulons trouver la raison de cette attitude si terrible », a-t-il affirmé. « Certainement, les causes sont multiples : causes politiques et sociales mais aussi dues au fanatisme religieux ».
« Les chrétiens n’ont rien contre personne », a insisté l’évêque irakien. « Ils cherchent à vivre en paix et dans la tranquillité avec tous ».
Evoquant des « actes terroristes » qui sont « nocifs pour ceux qui les accomplissent, parce qu’ils ne sont pas en paix », Mgr Warduni a aussi invité à prier « pour les bourreaux, pour qu’ils craignent vraiment Dieu et aiment vraiment ce que Dieu veut ».
« Dieu est un Dieu de paix, d’amour, de vie. C’est pourquoi nous devons aussi prier pour eux », a-t-il ajouté.
Invité à s’exprimer sur la manière d’arrêter cette violence, outre par la prière, Mgr Warduni a évoqué l’importance de « coopérer, tous ensemble, pour la paix, permettant ainsi à tous de travailler pour le bien de l’humanité ». Par ailleurs, « il est nécessaire d’interrompre la vente et la fabrication d’armes ! », a-t-il estimé.
« Je dis d’écouter la voix du Seigneur qui veut que tous soient sains et sauvés ! Je dis aussi d’écouter la voix du pape qui veut le bien de toute l’humanité et, en ce moment, spécialement des Irakiens », a conclu l’évêque irakien.
Marine Soreau