ROME, lundi 18 juin 2012 (ZENIT.org) – La Conférence des évêques de France met en garde contre des fausses nouvelles publiées en ligne et appelle les catholiques à vérifier les informations qui leur parviennent avant de les diffuser.
Un communiqué du responsable du dialogue avec l’Islam au sein de la Conférence épiscopale (Service pour les relations avec l’Islam, SRI), le P. Christophe Roucou, signale la diffusion d’une vidéo « présentant soi-disant un chrétien en train d’être égorgé », comme étant « un faux ».
Il publie « des éléments à propos de ce Monsieur Okasha et de sa télévision en Egypte ». Et fait observer que « même sur cette chaîne privée égyptienne cette vidéo n’a pas été présentée comme le meurtre d’un chrétien ».
Le P. Roucou demande aux catholiques de « bien vouloir vérifier leurs sources » avant de diffuser des nouvelles », notamment quand il s’agit de l’islam en disant : « Il est trop facile d’en rajouter sur la peur de l’islam. Il est dangereux de diffuser des choses fausses sur les chrétiens d’Orient : cela ne sert guère leur cause ! »
Voici ce qu’il précise sur M. Tawfik Okasha : « C’est un personnage sulfureux du paysage audiovisuel égyptien. Propriétaire de la chaîne (Les Pharaons) sur laquelle est diffusée son émission (L’Egypte aujourd’hui), il est réputé pour fabriquer de fausses informations et fait l’objet de multiples plaintes ».
« La vidéo qu’il a diffusée le 4 juin est évoquée uniquement sur quelques sites islamiques », précise la même source, qui ajoute :
« T. Okasha a donné à voir une vidéo dans laquelle on peut voir un jeune homme se faire égorger ;
– dans son commentaire, il a indiqué qu’il s’agissait de Frères musulmans tunisiens s’attaquant à un de leurs compatriotes, coupable de ne pas partager leurs opinions politiques
– il a, à partir de cette vidéo, exhorté les Egyptiens à ne pas voter Frères Musulmans aux élections présidentielles.
– il s’agirait en fait d’une vidéo ancienne et connue des internautes arabes, qui serait celle d’un « agent américain » égorgé par des insurgés iraquiens
– une plainte aurait été déposée en Tunisie contre T. Okasha ».