Le pape a encouragé les chrétiens qui rencontrent « des incompréhensions ou des adversités », à se comporter « comme Jésus dans sa Passion » : à répondre « avec l’amour et avec la force de la vérité ».
Le pape a en effet présidé la prière du Regina Coeli, de la fenêtre de son bureau qui donne place Saint-Pierre, en ce IIIe dimanche de Pâques, en présence de quelque 80.000 personnes, selon le Vatican.
« Quand une personne connaît vraiment Jésus Christ et croit en Lui, elle expérimente sa présence et la force de sa Résurrection, et ne peut faire autrement que de communiquer cette expérience », a également souligné le pape.
Paroles du pape avant le Regina Coeli
Chers frères et sœurs,
Bonjour ! (applaudissements)
Je voudrais m’arrêter brièvement sur l’extrait des Actes des apôtres que l’on lit dans la Liturgie de ce troisième dimanche de Pâques. Ce texte rapporte que la première prédication des Apôtres à Jérusalem remplit la ville de la nouvelle que Jésus était vraiment ressuscité, selon les Ecritures, et qu’il était le Messie annoncé par les prophètes. Les grands prêtres et les chefs de la ville cherchaient à étouffer dans le germe la communauté des croyants au Christ et firent emprisonner les Apôtres, leur ordonnant de ne plus enseigner en son nom. Mais Pierre et les autres Onze répondirent : «Il faut obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes. Le Dieu de nos pères a ressuscité Jésus…, l’a élevé en faisant de lui le Chef, le Sauveur, … Quant à nous, nous sommes les témoins de tout cela, avec l’Esprit Saint, » (Ac 5,29-32). Alors ils firent flageller les Apôtres et leur interdirent à nouveau de parler au nom de Jésus. Et eux repartirent, comme le dit l’Ecriture, « tout joyeux d’avoir été jugés dignes de subir des humiliations pour le nom de Jésus. » (v. 41).
Je me demande : où est-ce que les premiers disciples trouvent la force de témoigner ? Et pas seulement : d’où leur venaient la joie et le courage de l’annonce, malgré les obstacles et les violences ? N’oublions pas que les Apôtres étaient des personnes simples, ils n’étaient pas des scribes, des docteurs de la loi, et n’appartenaient pas à la classe sacerdotale. Comment ont-ils pu, avec leurs limites et malgré les contradictions des autorités, remplir Jérusalem avec leur enseignement (cf. Ac 5,28)? Il est clair que seules la présence avec eux du Seigneur ressuscité et l’action de l’Esprit Saint peuvent expliquer ce fait. Le Seigneur qui était avec eux et l’Esprit qui les poussait à la prédication explique ce fait extraordinaire. Leur foi se fondait sur une expérience si forte et personnelle du Christ mort et ressuscité, qu’ils n’avaient peur de rien et de personne, et même voyaient les persécutions comme un honneur, qui leur permettait de suivre les traces de Jésus et de Lui ressembler, en témoignant par leur vie.
Cette histoire de la première communauté chrétienne nous dit une chose très importante, qui vaut pour l’Eglise de tous les temps, et pour nous aussi : quand une personne connaît vraiment Jésus Christ et croit en Lui, elle expérimente sa présence et la force de sa Résurrection dans sa vie, et ne peut faire autrement que de communiquer cette expérience. Et si cette personne rencontre des incompréhensions ou des adversités, elle se comporte comme Jésus dans sa Passion : elle répond avec l’amour et avec la force de la vérité.
Priant ensemble le Regina Caeli, demandons l’aide de la Très Sainte Vierge afin que l’Eglise dans le monde entier annonce avec franchise et courage la Résurrection du Seigneur et en donne un témoignage valide avec des signes d’amour fraternel. L’amour fraternel est le meilleur témoignage que nous puissions donner de Jésus vivant avec nous, de Jésus ressuscité. Prions de façon particulière pour les chrétiens qui souffrent la persécution ; en ce moment tant de chrétiens souffrent des persécutions, tant, tant, et dans tant de pays : prions pour eux, avec amour, dans notre coeur. Qu’ils sentent la présence vive et réconfortante du Seigneur ressuscité.
Après le Regina Coeli (en italien)
Hier, à Venise, Don Luca Passi, prêtre bergamasque du 19e siècle, fondateur de l’œuvre laïque Sainte-Dorothée et de l’Institut des Soeurs enseignantes de Sainte-Dorothée, a été proclamé bienheureux. Rendons grâce à Dieu pour le témoignage de ce Bienheureux !
Aujourd’hui en Italie on célèbre la Journée pour l’Université catholique du Sacré-Coeur, sur le thème «Les nouvelles générations au-delà de la crise». Cette université, née de l’esprit et du cœur du Père Agostino Gemelli avec un grand soutien populaire, a préparé des milliers et des milliers de jeunes à être des citoyens compétents et responsables, constructeurs du bien commun. J’invite à soutenir toujours cette université, pour qu’elle continue à offrir aux nouvelles générations une excellente formation, pour affronter les défis du temps présent.
Je salue avec affection tous les pèlerins présents, provenant de tant de pays ! Les familles, les groupes paroissiaux, les mouvements, les jeunes. Je salue en particulier le pèlerinage du diocèse de Siena-Colle Val d’Elsa-Montalcino, avec l’archevêque Mgr Buoncristiani. Une pensée spéciale aussi pour les jeunes gens et jeunes filles qui se préparent à la Confirmation.
A vous tous, bon dimanche et bon déjeuner !
Traduction de Zenit, Anne Kurian