CITE DU VATICAN, Mardi 8 janvier 2002 (ZENIT.org) – « La sainteté, but de tous les chrétiens », tel a été le leitmotiv de la conférence inaugurale de Mgr José Echevarría au congrès de l´Opus Dei qui rassemble quelque 1200 personnes à Rome, à l´Université de la Sainte Croix, à l´occasion du centenaire de la naissance du bienheureux fondateur, Josemaria Escriva de Balaguer (9 janvier 1902). Il précise que le message du fondateur ne d´adresse pas seulement aux chrétiens, mais à toute personne de bonne volonté. Il souligne aussi la dignité des laïcs: le laïc n´est pas un « non-prêtre », dit-il.
« Devenir des saints en accomplissant son devoir quotidien, son travail, aussi simple soit-il », c´est l´un des messages les plus forts que le fondateur adresse encore aux chrétiens d´aujourd´hui, alors qu´un miracle dû à son intercession (reconnu par le pape le 20 décembre dernier) pourrait conduire cette année à sa canonisation. Autrement dit, l´Eglise s´apprête à présenter sa vie et son enseignement en modèle à tous les fidèles. Il a été béatifié en 1992.
Mgr José Echevarría, actuel prélat de l´Opus Dei a été pendant 20 ans un étroit collaborateur du fondateur. Il confiait aujourd´hui à Radio Vatican le coeur du message du bienheureux Josemaria.
Ce message, explique-t-il ne s´adresse « pas nécessairement au croyant, au catholique, au chrétien ». « Une des particularités, dit-il, du mouvement du bienheureux est son ouverture même aux non-croyants, du moment qu´ils s´approchent de sa parole, de son enseignement, de son expérience, avec un esprit libre de tout préjugé. Je crois qu´il a beaucoup à dire à l´homme contemporain sur différents sujets. Par exemple pour ce qui concerne le temps. Pour Escriva, le temps, c´est celui de l´épreuve. Le seul temps que nous ayons est celui sur lequel nous serons jugés. Donc, pendant ce temps, nous devons faire fructifier nos talents, de là, une nouvelle façon de considérer le travail, comme voie ordinaire de sanctification. Le travail accompli, avec une intention droite, a cette fonction libérante. (…) ».
Mgr . José Echevarría souligne la proximité entre cet enseignement sur les devoirs des laïcs et l´enseignement du concile Vatican II. « Sous différents aspects, dit-il, cette dignité du laïc prélude à Vatican II parce que l´oeuvre (du bienheureux) remonte à 1928 ». « Disons que le laïc n´a pas une dignité inférieure, il a des devoirs et des charges même plus importantes, si l´on peut dire, parce qu´il doit témoigner dans le monde, et il a donc une position de dignité égale (…). Il n´est pas un « non-prêtre »: il est un laïc, avec son épaisseur, son espace, sa croissance, sa fonction propre de vivifier son milieu social ».
A propos de la valeur du travail, Mgr José Echevarría précise: « On ne travaille pas pour soi, on ne travaille pas pour l´argent, ni même pour une perfection abstraite. Mais c´est une perfection de service, qui doit être service des autres, de la société, chacun en son temps ».