Anne Kurian
ROME, vendredi 1er juin 2012 (ZENIT.org) – Le travail est un facteur pour que la famille se réalise pleinement, affirme Mgr Laffitte, encore faut-il trouver sa « juste place » dans la vie quotidienne de la famille.
Mgr Jean Laffitte, secrétaire du Conseil pontifical pour la famille, a introduit la seconde session du Congrès théologique de la VIIe rencontre mondiale des familles, sur le thème « le travail et ses significations pour la famille », à Milan, le 31 mai 2012.
Expérience centrale
Le travail, « clé essentielle de la vie sociale » est aussi « expérience centrale de la vie familiale », même si cette dernière « ne peut pas être réduite à l’activité professionnelle », souligne Mgr Laffitte.
La dimension du travail, explique-t-il, doit trouver « sa juste place » dans la vie quotidienne de la famille, comme « fruit d’une maturation personnelle et quotidienne dans la vie des époux ».
Lorsque les parents ont une « vision saine » du travail, précise l’évêque, leur activité « prend une valeur exemplaire » pour les enfants. Au contraire, une relation déséquilibrée envers l’activité professionnelle peut « sérieusement blesser le futur rapport des enfants avec le travail ».
En ce sens, pour Mgr Laffitte, un « travail digne » permet « à la famille d’exister et de se réaliser pleinement ». Le travail, en effet, offre à chacun des membres de la famille « la sécurité nécessaire pour grandir et devenir toujours plus acteur de la vie familiale ».
En outre, la famille est le lieu « où le travail conserve toutes ses dimensions, à la fois personnelle et sociale ».
Orientation fondamentale vers l’autre
« Inscrite dans le divin dessein du Créateur », rappelle Mgr Laffitte, citant Jean-Paul II, la famille est « le premier lieu où se réalise l’aspiration de l’homme à vivre avec les autres et pour les autres, profondément inscrite dans la nature humaine ».
« Il n’existe pas, insiste-t-il, de nature humaine individuelle qui n’ait pas en soi, depuis le commencement de son existence, cette orientation fondamentale vers l’autre ».
De même que le statut social et familial de l’homme est « principalement connoté par la notion de communion » de même, « il n’existe pas de travail sans orientation vers les autres, directement ou indirectement ».
Pour conclure, il appartient donc à celui qui travailler, « d’œuvrer résolument dans un sens de service et de communion ». Ainsi, le travail peut être « œuvre de justice et de paix ».