Le martyrologe romain fait aujourd’hui mémoire de sainte Aude, compagne de sainte Geneviève de Nanterre, sainte patronne de Paris (Ve s.).
Elle était née au village qui porte son nom, Sainte-Aulde, dans le diocèse de Meaux (département de Seine-et-Marne), non loin de La Ferté-sous-Jouarre, dans une famille de chrétiens fervents. La jeune fille manifesta de bonne heure son attrait pour Jésus présent dans le sacrement de l’eucharistie.
Selon la légende, un jour où Aude brûlait du désir de participer à la messe, elle se rendit dans un village proche en marchant sur la Marne. Elle aurait aussi fait surgir miraculeusement son passage de grosses pierres pour servir de bornes aux champs dont les propriétaires se disputaient les limites.
Puis, la réputation de sainteté de Geneviève et de Céline, l’une de ses disciples dans le diocèse de Meaux, décida Aude à rejoindre la sainte à Paris et elle ne la quitta plus.
La reine Clotilde considérait Geneviève et ses compagnes comme les « anges gardiens du royaume ». Et elle les rejoignit à la mort du roi Clovis, en novembre 511. Cinq semaines plus tard, Geneviève rejoignait la Maison du Père, le 3 janvier 512.
Sa fille spirituelle la suivit un 18 novembre mais l’histoire n’a pas gardé la mémoire de l’année.
Ses reliques, honorées au temps de saint Louis, disparurent dans la tourmente révolutionnaire. Or sa paroisse natale en possède encore une: elle avait été donnée à l’archevêque de Paris par l’archevêque de Meaux, Bénigne Bossuet, ce qui l’a protégée.
Et depuis le 10 mai 1699, soit depuis trois siècles, l’anniversaire de la translation de cette relique est célébré le deuxième dimanche de mai.