Le martyrologe romain fait aujourd’hui mémoire de la bienheureuse italienne Gaétane Sterni qui a vécu en une seule vie, riche, différents états de vie puisque, devenue veuve, elle a embrassé la vie religieuse (1827-1889).
Lorsque sa sœur aînée, Marguerite, meurt à l’âge de 18 ans, puis son père, qui administrait les terres d’une noble famille vénitienne, et que son frère François quitte la maison familiale pour être acteur, Gaétane Sterni s’en remet à la Volonté divine.
A quinze ans, elle est enjouée, dotée d’un solide bon sens et d’une beauté lumineuse. Le jeune entrepreneur, Libéral Conte, resté veuf avec trois enfants, demande sa main : elle ramène la joie et la sérénité dans sa maison. Elle attend elle-même un enfant lorsque la prémonition de la mort de son mari la pousse à s’en remettre plus que jamais à Dieu. Libéral, bien que plein de force et de santé, succombe cependant à un malaise. Comble de tristesse, l’enfant qu’elle met au monde ne vit que quelques jours, et ses beaux-enfants lui sont retirés.
Revenue auprès de sa mère, à dix-neuf ans, brisée, admirable, Gaétane aide les enfants à accepter ce détachement douloureux, défend leurs droits avec affabilité et fermeté, pardonne les torts subis, et obtient la réconciliation de la famille.
Elle est postulante chez les Canossiennes de Bassano, dans le Nord-Est de l’Italie, lorsqu’une nouvelle prémonition la prépare la mort de sa mère : elle revient éduquer ses trois jeunes frères.
Enfin, à 26 ans, elle ouvre un refuge pour les pauvres. Elle les servira pendant trente-six ans, secondée par la jeune communauté fondée par elle : les « Filles de la Divine Volonté», aujourd’hui présentes en Europe, en Amérique et en Afrique.
Elle a été béatifiée par Jean-Paul II le 4 novembre 2001.