La réflexion du « G8 », le conseil des huit cardinaux chargés d’aider le pape dans la réforme de la curie romaine et le gouvernement de l’Eglise, se poursuit à Rome de ce mardi 3 décembre et jusqu’à jeudi 5. Elle pourrait aboutir à une nouvelle « Constitution ».
La première réunion du Conseil a eu lieu début octobre et la prochaine aura lieu en février. Le P. Federico Lombardi sj, a rencontré la presse à propos de cette seconde session, ce lundi à 13h au Vatican.
Il ne s’agit pas de « retoucher » ou « d’améliorer » la Constitution « Pastor Bonus » de Jean-Paul II, mais de la refondre grâce à une « révision consistante », au point que l’on prévoit même une « nouvelle Constitution apostolique sur la curie romaine », a affirmé le P. Lombardi.
Les réunions chercheront à « mettre en évidence la nature du service à l’Eglise universelle et aux Eglises locales, dans la respect de la subsidiarité ».
Tous les dicastères seront soigneusement examinés par le Conseil, un à un, à commencer par la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements, sans qu’il y ait une raison « spéciale » pour commencer par ce dicastère, a précisé le porte-parole.
Des représentants des cinq continents
Après la messe quotidienne à Sainte-Marthe, le Conseil se réunit de 9 h à 12 h et de 16 h à 19h en présence du pape François, dans une salle qui jouxte la chapelle du Saint-Esprit. Le reste du temps, les cardinaux examinent les documents qui leur ont été remis par les évêques du monde ou rencontrent des évêques à ce sujet.
Le P. Lombardi a souligné que les cardinaux du Conseil représentent « le monde entier », les cinq continents. Ces cardinaux, nommés par le pape et non pas « délégués » de leurs continents sont : Oscar Andres Rodriguez Maradiaga (Honduras, coordinateur), Giuseppe Bertello (Vatican, Italien), Francisco Javier Errazuriz Ossa (Chili, pour l’Amérique latine), Sean Patrick O’Malley (EEUU, pour l’Amérique du Nord), Oswald Gracias (Inde, pour l’Asie), Reinhard Marx (Allemagne, pour l’Europe), Laurent Monsengwo Pasinya (RDC, pour l’Afrique), George Pell (Australie, pour l’Océanie). Leur secrétaire est Mgr Marcello Semeraro, évêque d’Albano (Italie).
Le P. Lombardi a cité le cardinal Gracias qui s’est référé ce matin aux « réunions des Conférences épiscopales en Asie auxquelles il a participé et où il a recueilli de nouveaux éléments » de réflexion, et le cardinal Marx qui a parlé des réunions des Conférences épiscopales en Europe.
Ils ont « une riche expérience pastorale dans de grands diocèses », et « dans leurs différents continents, les cardinaux ont continué à recueillir des opinions et des suggestions qu’ils rapportent » pour leur travail au Conseil.
Ces jours-ci, le secrétaire d’Etat, Mgr Pietro Parolin sera également invité par les cardinaux, mais il n’est pas prévu qu’il soit « intégré » au Conseil.
Le pape lui-même ne sera pas présent mercredi matin en raison de l’audience générale hebdomadaire.
La session de février 2014
Enfin, cette session de décembre ne prévoit pas d’examiner les structures financières, mais le sujet sera peut-être à l’ordre du jour de la session des 17 et 18 février 2013.
Cette première session de 2014 aura lieu avant le consistoire pour la création de nouveaux cardinaux, le 22 février, en la fête de la Chaire de saint Pierre : ce sera pour le pape l’occasion de rencontrer les cardinaux du monde entier. Ce sera aussi l’occasion d’une réunion du Conseil du synode des évêques.
Le P. Lombardi a d’ores et déjà fait savoir qu’il ne faut pas considérer la session de février comme un « point d’aboutissement » de la réforme : « il est improbable que des décisions importantes soient prises d’ici-là, surtout quant à la réforme de la curie » qui « demandera plus de temps ».
Avec Rocio Lancho Garcia