Le martyrologe romain fait aujourd’hui mémoire d’un saint honoré au Vietnam, Joseph Nguyên Duy Khang, catéchiste, martyr (†1861).
Catéchiste du Tonkin, Joseph Nguyên Duy Khang accompagnait l’évêque Jérôme Hermosilla dans ses visites pastorales. Il partagea aussi son martyre, au temps de la persécution de l’empereur Tu-Duc (1847-1883).
Pour faire l’unité politique et religieuse de son empire, Tu-Duc avait décidé d’éliminer les chrétiens. Les édits de persécution se succédaient.
Celui de 1860, appelé « édit de dispersion générale des chrétiens », portait au paroxysme cette volonté d’éradication de la foi chrétienne. Les villages étaient rasés et la population dispersée parmi les villages païens. Les familles étaient disloquées, les enfants confiés à des non-chrétiens. Les chrétiens devaient être marqués sur la joue gauche de deux signes signifiant « religion perverse » et sur la joue droite, du nom du lieu où ils étaient envoyés pour qu’ils n’en partent pas.
Après avoir été flagellé et jeté en prison, Joseph Nguyên Duy Khang fut décapité, à Hai-Duong: rien n’avait pu le faire renoncer à témoigner de l’amour du Christ Sauveur.
Il a été canonisé par le bienheureux pape Jean-Paul II le 19 juin 1988 avec les martyrs du Vietnam (+1745-1862): André Dung-Lac, prêtre, Thomas Thien et Emmanuel Phung, laïcs, Jérôme Hermosilla, Valentin Berrio Ochoa, O.P. et six autres evêques, Théophane Vénard, prêtre M.E.P. et 105 compagnons, martyrs.