Susciter une rencontre personnelle avec le Christ, c’est ce que vise la trilogie de Joseph Ratzinger-Benoît XVI sur Jésus, explique Mgr Müller.
Mgr Gerhard Ludwig Müller, préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, a présenté l’ « Opera omnia » de Benoît XVI, mardi 10 décembre, à l’Université pontificale du Latran. L’édition rassemble, en italien, les trois volumes sur Jésus, publiés en 2007, 2011 et 2012?
L’archevêque a confié à Radio Vatican que « Jésus-Christ n’est pas seulement une personne historique, à laquelle nous pouvons accéder par une reconstruction théorique, mais il est le Christ vivant et présent dans l’Église, dans la communauté des croyants. Il existe un accès, une rencontre personnelle avec Jésus-Christ vivant, dans le témoignage de l’Église ».
Et le pape émérite a voulu, par la rédaction des trois volumes, rendre Jésus proche, Jésus comme figure historique et Jésus réellement présent dans la vie de l’Eglise: « Les évangélistes sont les premiers témoins de la dimension historique de Jésus et aussi de sa signification, de sa relation personnelle avec Dieu, son Père, le Créateur, le Rédempteur du monde. C’est pourquoi nous ne devons pas faire une synthèse extérieure de l’aspect dogmatique et de l’aspect historique. En la personne de Jésus, nous, en tant qu’hommes, nous avons ces deux aspects dans notre approche, qui ne sont pas seulement deux perspectives mais deux réalités ».
Mgr Müller rappelle, toujours à Radio Vatican, le « genre littéraire des évangiles » dont le but n’est pas de raconter la « vie » de Jésus: « Les Évangiles ne sont pas une biographie, ils sont le témoignage de la réalité de Jésus. Sur d’autres hommes, nous savons davantage de choses, des hommes qui ont vécu récemment. Nous voulons davantage de sources historiques sur Jésus, mais nous n’avons pas de biographie de Jésus-Christ, seulement cet ensemble, cette synthèse du témoignage de sa vie réelle, historique, et de son importance pour nous comme Rédempteur, son essence, sa substance de Fils de Dieu, Verbe incarné »
Traduction d’Hélène Ginabat