« A l’écoute de ma voix intérieure » : c’est le thème de la conférence que Jean Vanier donnera, mercredi prochain, 29 janvier, à l’UNESCO (à 20 h), ce temple des cultures du monde, de l’éducation et de la science, qui a son siège à Paris. Il parlera en d’autres termes de la voix de la conscience, annonce l’Office chrétien des handicapés (OCH).
Jean Vanier est fondateur de l’Arche, et co-fondateur des communautés Foi et Lumière. Dans un entretien accordé à Zenit il revient sur l’importance aujourd’hui de la découverte de ce sanctuaire de la conscience.
Ce titre de « voix intérieure » désigne « la question de la conscience personnelle, pour faire ce qui est droit et bien, pas par plaisir ou par désir d’avoir du succès », explique Jean Vanier.
« Le fond de la question, ajoute-t-il, c’est le lien entre responsabilité et conscience personnelle. »
« Dans la lumière chrétienne, reprend Jean Vanier, la conscience personnelle donne la dignité humaine : ce sanctuaire secret où Dieu parle à chaque être humain pour l’appeler à faire le bien et éviter le mal. »
Dans Gaudium et Spes, le concile Vatican II dit en effet : « Au fond de sa conscience, l’homme découvre la présence d’une loi qu’il ne s’est pas donnée lui-même, mais à laquelle il est tenu d’obéir. Cette voix, qui ne cesse de le presser d’aimer et d’accomplir le bien et d’éviter le mal, au moment opportun résonne dans l’intimité de son cœur : « Fais ceci, évite cela ». Car c’est une loi inscrite par Dieu au cœur de l’homme ; sa dignité est de lui obéir, et c’est elle qui le jugera. La conscience est le centre le plus secret de l’homme, le sanctuaire où il est seul avec Dieu et où sa voix se fait entendre » (GS 16).
Jean Vanier cite aussi des textes d’Etty Hillesum et du Mahatma Gandhi sur cette écoute de la voix intérieure grâce à laquelle, dit-il, se dessine un « chemin où Dieu nous attire vers la lumière ».
C’est donc un appel à « réfléchir sur la conscience personnelle » et à aider l’enfant à découvrir « sa conscience personnelle », pas seulement à « obéir à des lois ».
En quelque sorte, « le Seigneur frappe à la porte », confie Jean Vanier : c’est un appel à une « écoute plus intérieure et plus profonde en nous et de ce que Dieu veut pour nous », pour pouvoir « agir sur son appel ».
Le retour à l’interrogation sur la conscience est pour Jean Vanier un « signe des temps », et « une façon de mettre en pratique ce grand appel de François d’aller aux périphéries » : « Comment vivre avec ceux qui sont à la périphérie ? »
Par l’écoute, en outre, tous sont transformés : « les forts sont transformés par l’écoute du faible » et « les faibles ont une nouvelle espérance ».
« A l’écoute de ma voix intérieure », le mercredi 29 janvier 2014 à 20h.
UNESCO, 125 avenue de Suffren – 75015 Paris.
Traduction LSF
Salle équipée d’une boucle magnétique et accessible aux personnes à mobilité réduite
Libre participation aux frais
Pièce d’identité obligatoire