Celui qui est « capable de crier quand son équipe marque un but » devrait aussi être « capable de chanter les louanges du Seigneur, de sortir un peu de sa réserve pour chanter cela », estime le pape François.
Lors de la messe de ce 28 janvier 2014, le pape a commenté la première lecture, où David « dansait devant le Seigneur, en tournoyant de toutes ses forces » (2 S 6,12b-15.17-19).
Ce qui « pousse David à danser sans retenue devant le Seigneur », c’est « la prière de louange » comme Sarah, qui s’exclame après la naissance d’Isaac : « Le Seigneur m’a fait danser de joie ! »
Il est « facile de comprendre la prière d’adoration », ou la prière « pour demander quelque chose au Seigneur, ou pour le remercier ». Mais la prière de louange est souvent « laissée de côté, elle n’est pas aussi spontanée ».
Pourtant, « c’est une prière chrétienne pour tous » : « à la messe, tous les jours », elle consiste à « louer Dieu pour sa grandeur, parce qu’il est grand » et à « lui dire de belles choses ».
Celui qui est « capable de crier quand son équipe marque un but » devrait aussi être « capable de chanter les louanges du Seigneur, de sortir un peu de sa réserve pour chanter cela ».
« La louange de Dieu est totalement gratuite ». Elle est aussi « un acte de justice, parce qu’Il est grand ! Il est Dieu ! », et elle « pousse à la joie de la fête : la fête de famille ». Celui qui loue le fait « de tout [son] cœur », et comme David « avec son corps ».
Le pape a aussi rappelé que, lorsque David rentre dans le palais, sa femme Mikal le « méprise » pour cette danse : « Je me demande combien de fois nous méprisons dans notre cœur des personnes bonnes, de braves gens qui louent le Seigneur comme ça leur vient, aussi spontanément, parce qu’ils ne sont pas cultivés, ils n’empruntent pas des comportements formels ? »
Si « la Bible dit que Mikal est restée stérile toute sa vie à cause de cela », cela signifie « que la joie, la prière de louange rend féconds. Cet homme ou cette femme qui loue le Seigneur, qui se réjouit de ce qu’il dit en priant le Gloria, le Sanctus à la messe, est un homme fécond, une femme féconde ».
En revanche « ceux qui se renferment dans le formalisme d’une prière froide, mesurée, finissent peut-être comme Mikal, dans un formalisme stérile ».
Le pape a conclu en invitant à un examen de conscience : « Est-ce que je sais louer le Seigneur ou bien, lorsque je prie le Gloria ou le Sanctus, je le fais seulement du bout des lèvres et non pas de tout mon cœur ? Que me dit David, en dansant là ? Et Sarah, qui danse de joie ? »
Avec Hélène Ginabat pour la traduction