Un accord entre la Fondation vaticane « Le Bon Samaritain » – sous l’égide du Conseil pontifical pour la pastorale de la santé – et l’entreprise pharmaceutique des Etats-Unis « Gilead Sciences » offrira un accès gratuit au test du sida et le cas échéant aux thérapies antirétrovirales pour environ 120 000 habitants du district de Shinyanga, en Tanzanie.
Le projet de cinq ans « Test & Treat » a été présenté à Dar es-Salaam ce 11 février 2014, Journée mondiale du malade. Il comprendra, en plus des aspects médicaux, une formation morale et une formation à l’hygiène et un soutien pour les plus faibles, en particulier les orphelins.
Mgr Zygmunt Zimowski, président du dicastère, précise que « sur la base des données statistiques du nord de la Tanzanie, on estime que près de 20.000 personnes parmi ceux qui auront des analyses cliniques gratuites dans l’un des quatre centres impliqués dans le projet, seront malheureusement séropositives. Toutefois, ils pourront immédiatement avoir accès, sans frais, aux médicaments antirétroviraux dont ils ont besoin ».
Ce projet permettra donc « de leur assurer une plus longue espérance de vie », et aux femmes enceintes « d’éviter la transmission du virus à leurs enfants à naître ».
Cet accord, ajoute-t-il, « est un résultat important du travail engagé par la Fondation du Bon Samaritain et par le Conseil pontifical pour promouvoir ‘sur le terrain’ la mission de l’Église en faveur des malades, selon le mandat de Jésus : « allez, enseignez et guérissez les malades » » (Mt 10,6-8).
Pour Gregg Alton, vice-président de Gilead, « L’initiative pourrait constituer une référence pour les futurs programmes de diagnostic et de traitement du virus et de ses maladies corrélées, dans les pays économiquement défavorisés ».
Il salue « le courage de pionnier » de la Fondation du Bon Samaritain « dans la fourniture de traitement pour les victimes du sida ».
La fondation « Le Bon samaritain » a été instituée par Jean-Paul II en 2004. Elle a pour objectif de procurer des médicaments aux malades des pays pauvres, en particulier les malades du sida.
Lors de la présentation de cette fondation devant l’Organisation mondiale de la santé (OMS), en 2005, le cardinal Javier Lozano Barragán, alors président du Conseil pontifical pour la pastorale de la santé, avait rappelé que « 26,7% des centres offrant une attention aux malades du sida dans le monde, sont gérés par l’Eglise catholique ».