Dans sa catéchèse dédiée au récent voyage en Mongolie (31 août-4 septembre), le pape François rappelle que « les signes de la présence de Dieu » « se trouvent » « loin des projecteurs ». Il évoque l’inauguration de la Maison de miséricorde à Oulan-Bator, soulignant que « notre communauté doit être une maison de miséricorde ».
C’est ce que le pape a dit en s’adressant aux pèlerins de langue française à l’audience générale de ce mercredi 6 septembre 2023, Place Saint-Pierre.
Le pape a salué « cordialement » les francophones, « particulièrement ceux venus du Sénégal, accompagnés par Mgr Paul Abel Mamba ».
Le pape a en effet dit : « Frères et sœurs, en pensant aux étendues infinies et silencieuses de la Mongolie, laissons-nous stimuler par le besoin d’élargir les frontières de notre regard, pour que nous puissions voir le bien qui se trouve chez les autres. »
« Que Dieu vous bénisse ! » a-t-il conclu.
Catéchèse en français :
Frères et sœurs, j’aimerais vous amener au cœur de mon récent voyage en Mongolie. On pourrait se demander pourquoi le Pape va si loin pour visiter un petit troupeau de fidèles. Parce que c’est là, loin des projecteurs, que se trouvent les signes de la présence de Dieu. La communauté mongole a une histoire touchante. Les missionnaires ont donné naissance à une communauté unie et vraiment catholique, c’est-à-dire universelle. Il s’agit ici d’une universalité incarnée. Cette jeune Église est née dans le sillon de la charité, le meilleur témoignage de la foi. À la fin de ma visite, j’ai béni et inauguré la “Maison de miséricorde” qui rappelle que notre communauté doit être une maison de miséricorde, un lieu ouvert et accueillant. J’ai pu découvrir la beauté de ce peuple mongol à partir des personnes, de leurs histoires, de leur recherche religieuse, d’où ma reconnaissance pour la rencontre interreligieuse et œcuménique du dimanche dernier. Il est important, comme le fait le peuple mongol, de fixer les yeux vers le haut, vers la lumière du bien. C’est un plaisir d’entrer en dialogue avec ce grand continent qu’est l’Asie, d’en saisir les messages, d’en connaître la sagesse, la façon de regarder les choses, d’étreindre le temps et l’espace. Cela m’a fait du bien de rencontrer le peuple mongol qui conserve ses racines et ses traditions, respecte les personnes âgées et vit en harmonie avec l’environnement.