Avant de quitter la Turquie, sur le chemin de l’aéroport d’Istanbul, le pape François a fait une halte pour rendre visite au patriarche arménien apostolique Mesrob II, à l’hôpital où il est soigné depuis 2008.
C’est le pape lui-même qui a parlé de cette visite imprévue, lors de la conférence de presse qu’il a donnée durant le vol de retour d’Istanbul à Rome, le 30 novembre 2014. Il a encouragé « une route de petits gestes, de petits pas de rapprochement » entre l’Arménie et la Turquie.
Répondant aux questions des journalistes, le pape a en effet évoqué le centenaire du génocide arménien (1915-2015), durant lequel des millions d’Arméniens ont été tués par les Turcs ottomans.
« J’ai eu des contacts, durant ce voyage, avec les arméniens », a-t-il souligné. Au deuxième jour de son voyage, le pape a notamment présidé une messe à Istanbul, en présence de catholiques de divers rites, parmi lesquels les arméniens et le vicaire patriarcal arménien apostolique d’Istanbul, Mgr Aram Ateshian.
« Aujourd’hui je me suis rendu à l’hôpital arménien pour rendre visite à l’archevêque arménien qui est là, malade depuis longtemps », a ajouté le pape.
Il a formulé le vœu « que la frontière turque-arménienne s’ouvre… Je sais qu’il y a des problèmes géopolitiques dans la zone, qui ne facilitent pas cette ouverture. Mais il faut prier pour la réconciliation des peuples ».
« Il y a de la bonne volonté des deux côtés » : c’est la conviction du pape qui plaide pour « que l’on prenne une route de petits gestes, de petits pas de rapprochement » à l’occasion du centenaire.
Il a rappelé le geste « positif » du gouvernement turc l’an dernier : « le premier ministre Erdogan – actuellement président – avait écrit une lettre ; certains l’ont jugée trop faible, mais selon moi c’est une main tendue, qu’elle soit grande ou petite. Et cela est positif ».