Fresque de la dernière cène, Église du Sacré-Cœur, Vienne (Autriche) © Renata Sedmakova / Shutterstock.com

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Le Dieu humble aime les humbles, par Mgr Francesco Follo

Méditation des lectures du dimanche 9 juillet 2023

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Avec l’invitation à être humbles témoins de la lumière qu’est le Verbe Incarné, qui illumine notre intelligence et réchauffe nos cœurs

Le Dieu humble aime les humbles

XIVe Dimanche du Temps Ordinaire – Année A – 9 juillet 2023

 

1) L’importance d’être petits

L’évangile d’aujourd’hui commence par ces paroles de Jésus: « Père, Seigneur du ciel et de la terre, je proclame ta louange : ce que tu as caché aux sages et aux savants, tu l’as révélé aux tout-petits.” (Mt 11,25). Le Christ n’est pas content parce qu’il est écouté par des ignorants. Il est dans la joie parce qu’il est écouté par des personnes humbles Le Verbe, la Parole faite chair ne condamne pas la science et la sagesse, mais l’arrogance et la présomption de l’homme. En effet le mot « tout-petits » est une traduction du terme grec « nepioi »  qui veut dire « petits enfants », à savoir ceux qui n’ont pas l’usage de la parole, comme c’est le cas –surtout- chez les nourrissons. 

Mais pourquoi les tout-petits, les sans parole, sont-ils les destinataires privilégiés des « choses du Père » et sont-ils capables de les comprendre ? Pourquoi, pour apprendre à parler, ceux qui ne parlent pas, les petits, sont-ils si portés à l’écoute et ne remplacent-ils pas la Parole par les mots, que les grands utilisent pour parler d’eux-mêmes et non pour louer Dieu ?

Ceux qui ont une sagesse faite de bavardages, sont comme les riches et les puissants de tout temps, ils rejettent la nouveauté du royaume parce qu’ils croient savoir déjà qui est Dieu, et leur bien-être social et économique leur donne l’illusion de se suffire à eux-mêmes, de ne pas avoir besoin de changer de vie, de ne pas avoir besoin de la grâce et du pardon.

Dans le droit fil avec ce que Jésus nous dit aujourd’hui, nous trouvons le Magnificat de la Vierge Marie qui dit : « Mon esprit exulte en Dieu, parce qu’il a élevé les humble (=petits), a dispersé les superbes, a renversé les puissants de leurs trônes, a comblé de bien les affamés, a renvoyé les riches les mains vides… ». 

Comment devenir petits et être comme des enfants ? En étant humbles. Ce qui ne veut pas dire se mépriser, s’annuler ou disparaître, mais reconnaître ce que l’on est, à savoir : « humus » (=terre).  Reconnaître que l’on est « terre », veut dire d’un côté que l’on a conscience d’être « poussière » et que « l’on retournera poussière » – comme dit la Bible (Gen 3,19). D’un autre côté que cet « humus » est le matériel pour recevoir le souffle de Dieu, son Esprit qui infuse la vie en nous, qui l’infuse en Adam. Ce terrain adapté à recevoir et faire fructifier le grain de la Parole de Dieu. Même nos erreurs, voire nos péchés – s’ils sont reconnus – voilà l’humilité – deviennent, permettent, que nous devenions ce terrain fertile et accueillant pour recevoir le don de Dieu, pour faire la rencontre décisive de toute la vie, à savoir celle avec la miséricorde de Dieu. Cette rencontre avec sa « miséricorde », avec son « cœur donné aux miséreux », avec son amour préférentiel pour les petits, les pauvres, les pécheurs, permet aux « mains » créatrices de Dieu de modeler « l’argile »  de notre cœur selon Son coeur.

 

2)  L’humilité du Christ

L’Evangile d’aujourd’hui nous enseigne aussi que l’humilité s’apprend de Jésus: « Devenez mes disciples, car je suis doux et humble de cœur ». 

S’il y un saint qui a bien compris l’humilité du Christ c’est saint François. Pour le Saint d’Assise, Jésus-Christ est « humilité ». La contemplation du mystère chrétien comme mystère d’humilité suprême provoque en lui une stupeur totale : humilité du Christ dans sa naissance, dans sa passion, dans l’Eucharistie.

Saint François d’Assise nous enseigne que Jésus est humble parce qu’il vit – en tant que créature – dans la dépendance totale de sa volonté humaine  à la Volonté divine: « Je ne suis pas venu pour faire non pas ma volonté, mais la volonté de Celui qui m’a envoyé ». On peut donc penser à l’humilité de Jésus en tant que créature s’éclipsant devant le Père. Mais saint François va encore plus loin. L’humilité chez François — et voici la grande nouveauté, la merveilleuse découverte de saint François — est la même révélation que l’amour.

Dieu est amour et l’amour ne peut être qu’humilité. Le Christ révèle cette humilité de Dieu en s’incarnant et demeurant parmi les hommes comme celui qui sert. L’humilité de Jésus révèle l’amour d’un Dieu qui se donne totalement pour l’homme, pour sa rédemption. Le Fils de Dieu choisit pour lui le silence, la dernière place : la croix. Il ne se fait « rien » pour que l’homme soit tout. Et cela arrive à chaque fois que le Christ se fait présent à la Messe sous les espèces du pain et du vin pour se faire nourriture et boisson pour nous.

Le Christ est humble parce l’amour se vide de lui pour se donner, parce que l’amour est « don ». Le Fils de Dieu se révèle à l’homme et se fait présent en se donnant au point de « se perdre » en chacun de nous que Lui aime humblement et infiniment. Si nous pouvons connaître et comprendre l’humilité du Christ dans sa naissance à Bethléem, dans sa passion et sa mort, nous pouvons  le comprendre, connaître et en faire l’expérience surtout dans l’Eucharistie. Eucharistie dans laquelle se trouve l’humilité d’un Dieu qui, en nous aimant, s’anéantit et se donne tout à nous pour être notre vie, maintenant et pour l’éternité. 

3) Les Vierges consacrées et l’humilité.

Le Fils de Dieu humblement s’incarne pour être l’époux qui se donne totalement à l’épouse. Le projet divin se réalise dans l’alliance. Dieu se fait homme pour se donner à toute l’humanité, à chaque homme et chaque femme. 

Les Vierges consacrées, qui se donnent totalement à Lui en l’épousant, sont un parfait exemple de réponse au Christ, humble époux. Elles tirent leur l’enseignement de sainte Claire d’Assise qui, dans une lettre à Sainte Agnès de Prague écrivait : « Heureuse certes celle à qui il est donné de prendre part au festin sacré pour s’attacher jusqu’au fond de ton cœur [au Christ] à celui dont toutes les troupes célestes ne cessent d’admirer la beauté, dont l’amitié émeut, dont la contemplation nourrit, dont la bienveillance comble, dont la douceur rassasie, dont le souvenir pointe en douceur, dont le parfum fera revivre les morts, dont la vue en gloire fera le bonheur des citoyens de la Jérusalem d’en haut. Tout cela puisqu’il est la splendeur de la gloire éternelle, l’éclat de la lumière éternelle et le miroir sans tache. Ce miroir, contemple-le chaque jour, ô Reine, épouse de Jésus Christ, et n’arrête d’y contempler ton apparence afin que… tu puisses, intérieurement et extérieurement, te parer comme il convient… En ce miroir brillent la bienheureuse pauvreté, la sainte humilité et l’ineffable charité» (Quatrième lettre: FF, 2901-2903). 

Les vierges consacrées sont appelées à vivre l’humilité du et avec le Christ, en acceptant de s’abaisser, pour se laisser porter par l’Amour. Leur vie humble fait d’elles des témoins crédibles du Christ jusqu’au don total de soi, deviennent des « hosties » imitant l’unique hostie pure, sans tache qui plaît à Dieu : le Christ.

Sur ce lien entre «virginité » et « humilité », saint Augustin a écrit : « Nous n’avons rien négligé pour exalter, comme il le mérite, le privilège de la chasteté. Mais plus il est excellent et divin, plus il nous impose aussi la nécessité de parler de sa plus sûre gardienne, l’humilité. Si, appuyées sur les saintes Ecritures, les vierges se comparent aux personnes mariées, elles se trouveront supérieures par leurs oeuvres et par la récompense, par leur veau et par la couronne qui l’attend. Mais qu’aussitôt elles se rappellent ces paroles de l’Ecriture : « Plus tu es grand, plus tu dois en tout t’humilier et tu trouveras grâce devant le Seigneur (1)». La mesure de l’humilité pour chacun, est la mesure même de sa grandeur. De là le danger de l’orgueil, dont les insinuations perverses sont toujours en proportion du degré d’élévation. Il est immédiatement suivi de la jalousie, sa compagne et sa fille. En effet, c’est de l’orgueil qu’est issue la jalousie ; la mère et la fille sont inséparables. Le grand maître de ces deux vices, c’est le démon. Voilà pourquoi la religion chrétienne s’attaque avant tout à l’orgueil et à sa fille, la jalousie. Son précepte par excellence, c’est l’humilité, principe et sauvegarde de la charité. C’est de la charité que l’Apôtre dit : « Elle ne jalouse pas » ; et comme s’il voulait en donner la raison, il ajoute aussitôt : « Elle ne s’enfle pas » ; c’est-à-dire, elle repousse l’envie parce que l’orgueil lui est en horreur. La première chose que fit Jésus-Christ, le grand docteur de l’humilité, fut « de s’anéantir lui-même en prenant la forme d’esclave, en se faisant semblable à l’homme et en prenant l’extérieur de l’homme; il s’est humilié lui-même en se faisant obéissant jusqu’à la mort, et à la mort de la croix » (La Sainte Virginité, 31)

Lecture Patristique

Saint Augustin d’Hippone


SERMON LXVIII. LA SAGESSE DU SIÈCLE

ANALYSE. – Quels sont les prudents et, les sages à qui le Père n’a point révélé les vérités chrétiennes, la divinité de son Fils? Il y en a de deux sortes. Ce sont d’abord ceux qui en s’appliquant à l’étude de la créature ne se sont point élevés jusqu’à la connaissance du Créateur. Ce sont ensuite ceux qui après avoir connu Dieu ne l’ont point glorifié par une humble soumission, mais se sont laissés aller aux vaines fumées de l’orgueil.

1. Nous avons entendu le Fils de Dieu s’écrier: «Je vous confesse, moi Père, Seigneur du ciel et de la terre.» Pourquoi le confesse-t-il? De quoi le loue-t-il? «Parce que, dit-il, vous avez caché ces choses aux sages et aux prudents et que vous les avez découvertes aux petits.» Quels sont ces sages et ces prudents? Quels sont ces petits? Quelles sont les vérités cachées aux sages et aux prudents, révélées aux petits?

Le Sauveur nomme ici sages et prudents ceux dont Paul a dit: «Où est le sage? Où est le Scribe? Où est l’investigateur de ce siècle? Dieu n’a-t-il pas convaincu de folie les sages de ce monde (1Co 1,20)?» Cherches-tu néanmoins à savoir encore quels sont ces derniers? Ce sont peut-être ces esprits qui ont beaucoup parlé de Dieu pour en dire des faussetés, qui enflés de leurs connaissances n’ont pu s’élever jusqu’à la connaissance de Dieu, et ont vu Dieu, dont la nature est incompréhensible, dans l’air, dans l’éther, dans le soleil, ou dans quelqu’autre partie distinguée de l’univers. En contemplation devant la grandeur, la beauté et la force des créatures, ils se sont arrêtés là sans découvrir le Créateur.

6802 2. Voici leur condamnation dans ces paroles du livre de la Sagesse: «S’ils ont eu assez de force pour connaître l’univers, comment n’en ont-ils pas trouvé le Maître plus facilement (Sg 13,9)?» Leur crime est d’avoir consumé leur temps, leurs travaux et leurs raisonnements à sonder et pour ainsi dire à mesurer la créature; ils ont étudié la marche des astres, la distance respective des étoiles, la route des corps célestes, et à l’aide de certains calculs ils sont parvenus à connaître et à prédire les éclipses de soleil et de lune avec une telle précision, qu’elles arrivent à l’époque, au jour, à l’heure, de la manière et selon les dimensions qu’ils ont annoncées d’avance. Il faut pour cela beaucoup de travail et de pénétration; mais en cherchant si loin le Créateur, ils ne l’ont pas trouvé, car il était près d’eux-mêmes; et s’ils l’avaient trouvé, c’est qu’ils l’auraient eu dans leurs coeurs. Si donc ils ont pu découvrir ainsi les rapports des astres, la mesure des temps, savoir et prédire les éclipses, n’est-ce pas à bon droit, n’est-ce pas avec une souveraine justice qu’ils sont accusés de n’avoir pas connu, pour avoir négligé de le chercher, Celui qui a formé et ordonné tous ces êtres?

Pour toi ne t’inquiète pas beaucoup si tu ignores les courbes que décrivent les astres et les relations réciproques des corps célestes et des corps terrestres. Contemple la beauté du monde et loue les desseins du Créateur. Contemple et aime Celui qui t’a fait. Sois surtout fidèle à ce point: Aime Celui qui t’a fait, parce qu’il t’a fait à son image pour l’aimer.

3. Mais s’il est étonnant qu’à ces sages occupés de la créature, qu’à ces sages qui ont cherché le Créateur avec négligence et sans pouvoir le trouver, aient été cachées les vérités dont parlait le Christ quand il disait: «Ces choses ont été cachées aux sages et aux prudents;» il est plus étonnant encore que des sages et des prudents se soient rencontrés qui aient pu connaître Dieu. «La colère de Dieu, est-il écrit, éclate du ciel sur l’impiété et l’injustice de ces hommes qui retiennent la vérité dans l’injustice.» Quelle est cette vérité qu’ils retiennent dans l’injustice? «C’est que ce qui est connu de Dieu est manifeste en eux.» Manifeste par quel moyen? Le voici: «Dieu le leur a manifesté.» Mais comment le leur a-t-il manifesté, puisqu’il ne leur a pas donné sa toi? Comment? «En effet, ses perfections invisibles, rendues compréhensibles, depuis la création du monde, par les choses qui ont été faites, sont devenues visibles.»

Il y eut donc des hommes, qu’il ne faut comparer ni à Moïse, le serviteur de Dieu, ni à ces nombreux prophètes qui contemplaient et saisissaient ces merveilles, avec le secours de l’Esprit-Saint, de cet Esprit qu’ils avaient puisé à longs traits avec leur foi et leur piété, et dont ils s’étaient nourris intérieurement; il y eut, dis-je, des hommes différents qui purent s’élever par le moyen de la créature à la connaissance du Créateur et dire des oeuvres de Dieu: Voilà ce qu’il a fait, ce qu’il gouverne, ce qu’il maintient; et après avoir tout créé il remplit tout de sa présente. Ils ont pu tenir ce langage; car c’est d’eux que saint Paul rappelle le souvenir dans les Actes des Apôtres. Après avoir dit que nous avons en Dieu la vie, le mouvement et l’existence, comme il parlait à ces Athéniens parmi lesquels avaient vécu ces savants illustres, l’Apôtre ajoute aussitôt: «Ainsi que l’ont dit quelques-uns d’entre vous.» Or ce qu’ils ont dit n’est pas de peu d’importance, c’est que «nous avons en Dieu la vie, le mouvement et l’existence. (Ac 17,28

4. D’où vient donc qu’il ne faut pas les comparer aux prophètes, et qu’ils sont justement blâmés et accusés? Ecoute les paroles de l’Apôtre que j’avais commencé de rapporter: «La colère de Dieu éclate du haut du ciel sur toute l’impiété,» sur l’impiété de ceux mêmes qui n’ont pas reçu la loi: «sur toute l’impiété et sur l’injustice de ces hommes qui retiennent la vérité dans l’injustice.» Quelle vérité? «Que ce qui est connu de Dieu est manifeste en eux.» Qui l’a rendu manifeste? «Car Dieu le leur a manifesté.» Comment? «Ses perfections invisibles, rendues compréhensibles, depuis la création du monde, par les choses qui ont été faites, sont devenues visibles, aussi bien que son éternelle puissance et sa divinité.» Pourquoi les a-t-il manifestées? «Afin que ces hommes soient inexcusables.» Mais en quoi sont-ils coupables, s’il a voulu les rendre inexcusables? «En ce que connaissant Dieu ils ne l’ont point glorifié comme Dieu.»

5. Que dites-vous: «Ils ne l’ont point glorifié comme Dieu? – Ils ne lui ont point rendu grâces.» – Glorifier Dieu, c’est donc lui rendre grâces? – Sans aucun doute. Qu’y a-t-il de pire que l’ingratitude envers Dieu dans un être qui est créé à son image et qui le connaît? Oui – 311 – sûrement, glorifier Dieu, c’est lui rendre grâces. Les fidèles savent en quel lieu et à quel moment on dit: Rendons grâces au Seigneur notre Dieu. Or qui rend grâces à Dieu, sinon celui qui élève son coeur vers le Seigneur? Aussi ces hommes déclarés inexcusables sont réellement coupables, parce que connaissant Dieu ils ne l’ont pas glorifié comme Dieu ni ne lui ont rendu grâces. Et qu’est-il arrivé? «Ils se sont évanouis dans leurs pensées.» Pourquoi se sont-ils évanouis, sinon pour avoir été orgueilleux? La fumée aussi s’évanouit en montant, et le feu brille et chauffe d’autant plus qu’il s’alimente plus près de terre. «Il se sont évanouis dans leurs pensées, et leur coeur insensé s’est obscurci.» Quoique plus élevée que le feu, la fumée n’est-elle pas noire?

6. Considère enfin ce qui suit, voici le point capital: «En se disant sages, ils sont devenus fous (Rm 1,18-22).» Ils se sont arrogés ce qu’ils avaient reçu de Dieu, et Dieu leur a repris ses dons. Il s’est caché à ces orgueilleux, lui qui s’était révélé clairement à eux pendant qu’ils cherchaient le Créateur dans la créature.

Le Sauveur dit avec raison: «Vous avez caché ces choses aux sages et aux prudents;» soit à ceux qui dans leurs investigations multipliées et leurs actives recherches sont parvenus à connaître la créature mais nullement le Créateur; soit à ceux qui connaissant Dieu ne l’ont pas glorifié comme Dieu, ne lui ont pas rendu grâces et n’ont pu le voir qu’imparfaitement et sans utilité, à cause de leur orgueil. «Vous avez donc caché ces choses aux sages et aux prudents, et vous les avez révélées aux petits.» A quels petits? Aux humbles. «Sur qui repose mon Esprit? Sur l’homme humble et paisible qui redoute mes paroles (Is 66,2).» Pierre a redouté ces paroles; elles n’ont pas été redoutées par Platon. Conserve donc, pécheur, ce qu’a perdu le grand philosophe. «Vous avez caché ces choses aux sages et aux prudents, et vous les avez découvertes aux petits.» Vous les avez cachées aux superbes et révélées aux humbles.

Quelles sont ces choses? Quand le Sauveur parlait ainsi, il n’avait en vue ni le ciel ni la terre; il ne les montrait pas du doigt en tenant ce langage. Qui ne voit en effet le ciel et la terre? Les bons les voient comme les méchants; car Dieu fait lever son soleil sur les méchants comme sur les bons (Mt 5,45). Quelles sont donc ces vérités? C’est que «toutes choses m’ont été données par mon Père (Mt 11,27).»

 

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Mgr Francesco Follo

Mgr Francesco Follo est ordonné prêtre le 28 juin 1970 puis nommé vicaire de San Marco Evangelista à Casirate d’Adda de 1970 à 1976. Il obtient un doctorat en Philosophie à l’Université pontificale grégorienne en 1984. De 1976 à 1984, il travaille comme journaliste au magazine Letture du Centre San Fedele de la Compagnie de Jésus (jésuites) à Milan. Il devient membre de l’Ordre des journalistes en 1978. En 1982, il occupera le poste de directeur-adjoint de l’hebdomadaire La Vita Cattolica. De 1978 à 1983, il est professeur d’Anthropologie culturelle et de Philosophie à l’Université catholique du Sacré Cœur et à l’Institut Supérieur des Assistant Educateurs à Milan. Entre 1984 à 2002, il travaille au sein de la Secrétairerie d’Etat du Saint-Siège, au Vatican. Pendant cette période il sera professeur d’Histoire de la Philosophie grecque à l’Université pontificale Regina Apostolorum à Rome (1988-1989). En 2002, Mgr Francesco Follo est nommé Observateur permanent du Saint Siège auprès de l’UNESCO et de l’Union Latine et Délégué auprès de l’ICOMOS (Conseil international des Monuments et des Sites). Depuis 2004, Mgr Francesco Follo est également membre du Comité scientifique du magazine Oasis (magazine spécialisé dans le dialogue interculturel et interreligieux). Mgr Francesco Follo est Prélat d’Honneur de Sa Sainteté depuis le 27 mai 2000.

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