(ZENIT News – Aide à l’Église en détresse / Rome, 30.03.2023) – « Un chrétien sur sept souffre aujourd’hui de persécution. » C’est ce qu’a déclaré le nonce apostolique Fortunatus Nwachukwu, observateur permanent du Saint-Siège auprès des Nations Unies et d’autres organisations internationales, dans son discours à la 52e session du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies à Genève, tel que rapporté par Vatican News.
S’exprimant au nom du Saint-Siège, M. Nwachukwu, récemment nommé par le pape François secrétaire du dicastère pour l’évangélisation, a mis l’accent sur « la situation de nombreux individus et communautés qui souffrent de persécutions en raison de leur foi religieuse ».
« La paix passe aussi par la reconnaissance universelle de la liberté religieuse », a déclaré le prélat en citant le pape. « Il est préoccupant que des personnes soient persécutées pour le simple fait de professer publiquement leur foi et que, dans de nombreux pays, la liberté religieuse soit restreinte. Environ un tiers de la population mondiale vit dans de telles conditions. »
Une répression croissante
« Ces dernières années, nous avons assisté à une recrudescence des mesures répressives et des abus, y compris de la part des autorités nationales, à l’encontre des minorités religieuses dans de nombreux pays du monde », a-t-il ajouté. « Les croyants se voient souvent refuser le droit d’exprimer et de pratiquer leur foi, même lorsque cela ne met pas en danger la sécurité publique ou ne viole pas les droits d’autres groupes ou individus. »
En outre, il a attiré l’attention sur le fait que « la profanation et la destruction de lieux de culte et de sites religieux, ainsi que les attaques violentes contre les chefs religieux, se sont récemment intensifiées et sont de plus en plus fréquentes ». D’autre part, selon Mgr Nwachukwu – et ce qui n’est pas moins préoccupant – « la situation des croyants dans certains pays, sous prétexte de tolérance et d’inclusion, subit une discrimination plus sournoise et insidieuse ».
Discrimination sournoise et censure
« Dans un nombre croissant de pays, nous assistons à l’imposition de diverses formes de censure qui réduisent la possibilité d’exprimer ses croyances publiquement et politiquement, sous prétexte d’éviter de heurter la sensibilité d’autrui », a-t-il ajouté.
« Dans ces conditions, la possibilité d’un dialogue sain et même d’un discours officiel est vaine. Au fur et à mesure que cette possibilité diminue, notre capacité à exprimer le droit fondamental à la liberté religieuse, ainsi que la liberté de pensée et de conscience, condition préalable indispensable pour parvenir à la paix et à la construction d’une société juste, diminue également. »