Deux thèses sur la Doctrine sociale de l’Église – en langue espagnole et en langue anglaise – ont remporté le Prix 2015 de la deuxième édition du concours international de la Fondation Centesimus Annus – Pro Pontifice (CAPP), catégorie « jeunes chercheurs en Doctrine sociale de l’Église ».
Les travaux primés ont été présentés ce 26 février 2015 au Vatican par Mgr Giuseppe Antonio Scotti, membre du jury, M. Domingo Sugranyes Bickel, président de la Fondation CAPP, M. Massimo Gattamelata, secrétaire général et par le P. Michael Konrad, secrétaire du jury.
La cérémonie de remise des deux Prix jeunes et du Prix international décerné au Français Pierre de Lauzun, aura lieu le 26 mai prochain à Rome, au palais de la Chancellerie, avec le cardinal secrétaire d’État Pietro Parolin.
La thèse en espagnol, qui traite de la nature et du sens de la Doctrine sociale de l’Église, a été rédigée par Arturo Bellocq Montano et publiée en 2012 sous le titre « La Doctrine sociale de l’Église. Ce qu’elle est et ce qu’elle n’est pas » (« La Doctrina Social de la Iglesia. Qué es y que no es »).
Selon une note de la Fondation CAPP, « l’étude reprend l’histoire de la doctrine sociale de l’Église du pontificat de Léon XIII jusqu’à Benoît XVI » : « Enseignement, théologie et culture politique entrent en dialogue pour soulever des questions de grande importance théologique telles que la mission de l’Église dans le monde, la spécificité de son message sur les réalités sociales, la sécularisation de la vie civile, etc ».
La seconde thèse, soutenue en 2012 à l’Institut européen de Florence par Alexander Stummvoll, est intitulée « Une tradition vivante. Le Saint-Siège, la doctrine sociale catholique et la politique mondiale, 1965-2000 » (« A Living Tradition. The Holy See, Catholic Social Doctrine, and Global Politics, 1965-2000″). Elle étudie « l’influence de la doctrine sociale de l’Église dans les relations internationales ».
Alexander Stummvoll se penche notamment sur quatre grands problèmes internationaux et la position de l’Église sur chacun d’eux : la guerre du Vietnam et l’engagement du Saint-Siège pour la paix ; la crise polonaise avant 1989 et la politique du Saint-Siège concernant le communisme ; les Conférences du Caire et de Pékin de 1994 et 1995 et la position du Saint-Siège sur les questions de bioéthique ; la campagne contre l’endettement du Tiers Monde à l’occasion du Jubilé 2000, et la critique du Saint-Siège contre le capitalisme débridé ».
Cette année, le président du jury du Prix était le cardinal Reinhard Marx, archevêque de Munich et Freising. Parmi les treize autres membres : le P. Pierre de Charentenay, S.J. rédacteur de « La Civiltà Cattolica », le P. Patrick de Laubier, enseignant en sociologie à l’Université de Genève en Suisse, M. Manuel Gómez Granados, membre du Conseil pontifical Justice et Paix, M. Han Thomas Hong-Soon Han, ancien ambassadeur de Corée près le Saint-Siège.
La Fondation a été créée par Jean-Paul en 1993, afin de « promouvoir l’étude et la diffusion de la doctrine sociale chrétienne », et de « renforcer la présence et le rôle de l’Église catholique dans les diverses sphères de la société ». Le Prix biennal a été lancé en 2013.