Mgr Sviatoslav Shevchuk, archevêque-majeur de Lviv et primat de l’Église grecque catholique ukrainienne (EGCU), dénonce les vols et les pillages en Ukraine rappelant qu’« une chose volée devient des charbons ardents entre les mains de celui qui la détient et lui brûle les mains ». Il souligne également « que celui qui achète ce qui est volé ou pillé est complice du crime ».
C’est ce que Mgr Shevchuk dit dans son nouveau message vidéo du 14 avril 2022, 50e jour de la guerre de la Russie contre l’Ukraine, indique le site de l’EGCU.
L’archevêque-majeur attire l’attention sur « la tragédie du pillage » : « Nous avons vu les crimes de guerre de pillage, de braquage flagrant, quand tous les biens ont été pris aux Ukrainiens tués et blessés, quand la vie d’une personne avait moins de valeur aux yeux des occupants que ce qu’ils pouvaient lui voler. »
Il poursuit en racontant que « les occupants autour de Kiev, dans la région de Tchernihiv, ont préparé les gens à la famine, ne leur ont pas donné la possibilité de travailler, leur ont interdit d’aller dans les champs minés et ont simplement tué cyniquement le bétail ».
Mgr Shevchuk invite chacun à réfléchir sur « le septième commandement de Dieu : « Ne volez pas ! » ». Selon lui, par ce commandement, « Dieu protège la dignité de l’homme en tant que co-créateur avec Dieu, en tant que celui à qui Il a confié sa création ». Par ce commandement, Dieu « montre la valeur du travail humain, et donc la gloire d’un fermier, d’un ouvrier, qui bénéficie de l’œuvre bénie de Dieu et des fruits de ses mains ». « Celui qui ne respecte pas la propriété privée de l’homme ne jouira jamais de la prospérité, souligne l’archevêque-majeur. Dans un pays où le bien d’autrui est méprisé, il n’y en aura jamais assez. »
Le primat de l’Église grecque catholique ukrainienne demande à Dieu « de bénir l’Ukraine avec prospérité et richesse, de nous donner la force de reconstruire tout ce qui a été détruit, de nous donner la force de nourrir les enfants de notre peuple, de nous donner la force de travailler sur notre terre ». « Que Dieu bénisse l’Ukraine en tant que grenier à blé de l’Europe », demande-t-il.
Mgr Shevchuk souligne que – « malgré tout » – les Ukrainiens gardent l’espoir : « Les cigognes se sont envolées vers les villages et les villes d’Ukraine et construisent leurs nids au-dessus des incendies, au-dessus des maisons mutilées, au-dessus des nouveaux cimetières, dit le primat. Le printemps arrive, la vie continue. » « Après tout, nous préparons actuellement Pâques, poursuit-il. L’Ukraine vit. »