Sainte Bernadette Soubirous (7 janvier 1844-16 avril 1879), dont c’est, ce vendredi 18 février 2022, la mémoire liturgique, repose, intacte, derrière un voile de verre, dans la chapelle de la maison mère des sœurs de la Charité de Nevers, en Bourgogne, à quelque 260 kilomètres au sud-est de Paris, elle qui a été toute sa vie un « exemple de force humble et souriante », comme a pu le dire saint Jean XXIII.
La béatification et la canonisation
Une vraie énigme pour la science que ce doux visage comme endormi en Dieu, que ce corps resté flexible, de celle qui a été favorisée de dix-huit apparitions de la Vierge Marie à Lourdes, du 11 février au 16 juillet 1856, à la grotte de Massabielle, à Lourdes, alors qu’elle avait quatorze ans.
Le cardinal Vico signe le décret d’héroïcité des vertus de Bernadette Soubirous en décembre 1923. Elle est béatifiée par Pie XI le 14juin1925. Le 3 août, son corps, placé dans une châsse de verre et de bronze, est transféré dans la chapelle Saint-Gildard, où les pèlerins affluent depuis pour prier auprès d’elle: « Le corps de sainte Bernadette repose dans cette chapelle depuis le 3 août 1925 », dit l’inscription.
Modèle de la prière à Marie, exemple de force humble et souriante, éloquente par le silence même dans lequel elle s’est enveloppée une fois remplies sa mission, sainte Bernadette nous reporte comme irrésistiblement vers ce vrai centre spirituel de Lourdes, la grotte des apparitions, où les paroles de la Mère de Dieu ne cessent de retentir au cœur de ses enfants. Et en même temps, la voyante qui eut le courage de quitter pour toujours ce lieu de l’ineffable rencontre nous rappelle que Lourdes n’est qu’un point de départ : la grâce qu’on y reçoit est un trésor que, loin d’enfouir stérilement, on doit faire fructifier pour la gloire de Dieu et le service de l’Église. »