« Au lieu d’être un privilège, le soin médical devrait être accessible et abordable pour tous », affirme Mgr Ivan Jurkovic, à une rencontre de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), le 26 mai 2021.
Dénonçant une inégalité « alarmante et croissante » dans la distribution mondiale des vaccins anti-covid, l’observateur permanent du Saint-Siège auprès des Nations unies à Genève a souligné que la santé était un « bien commun premier ». « La justice, la solidarité et l’inclusion sont les critères principaux pour répondre aux défis posés par la pandémie », a-t-il ajouté.
Trop souvent, a déploré le représentant du Saint-Siège, « on considère que les migrants n’ont pas le droit comme les autres de participer à la vie de la société, et on oublie qu’ils possèdent la même dignité intrinsèque que toute personne ». Il a regretté que dans le contexte de la pandémie, « de nombreux migrants soient devenus encore plus vulnérables qu’auparavant“, notamment les sans-papiers qui hésitent à solliciter des soins médicaux par peur de la détention ou du renvoi dans leur pays d’origine.
« Au lieu d’être un privilège, le soin médical devrait être accessible et abordable pour tous », a insisté Mgr Jurkovic. Il ne devrait « jamais être instrumentalisé par des politiques ou des idéologies » mais être régulé par des lois enracinées dans « la dignité de la vie humaine à tous les stades, depuis son commencement, tout le long de son développement et jusqu’à sa fin naturelle ».
Enfin, le diplomate a souligné l’impact du changement climatique et de la dégradation environnementale sur la santé. Prévoyant que les migrations « joueront un rôle croissant dans nos sociétés » à l’avenir, il a appelé à « repenser les paramètres de la coexistence humaine à travers les lunettes de la fraternité humaine et de la solidarité ».
Cet événement avait pour thème “Comprendre les liens entre la migration, l’environnement et le changement climatique (MECC) dans le contexte du covid-19.”