Mgr Gallagher réaffirme « la condamnation de l’antisémitisme sous toutes ses formes » contenue dans la déclaration du Concile Vatican II Nostra Aetate (1965), à l’occasion de la Journée de commémoration de l’Holocauste organisée en Israël ce 8 avril 2021.
Dans un message vidéo publié par Vatican News, le secrétaire du Saint-Siège pour les relations avec les États s’est associé à l’initiative de l’ambassade d’Israël près le Saint-Siège intitulée #StopAntiSemitism.
La condamnation de l’antisémitisme contenue dans Nostra Aetate « n’est pas apparue soudainement », explique Mgr Gallagher, mais elle est « le fruit d’attitudes mûries au cours des années précédentes ».
À cet égard, le secrétaire pour les relations avec les États parle de la découverte dans les archives de la Secrétairerie d’État d’une correspondance de 1919 entre le Conseil des rabbins ashkénazes de Jérusalem et le Saint-Siège. Le Conseil y demande au pape Benoît XV d’utiliser « toute son influence et sa force spirituelle pour mettre fin aux actes d’intolérance et aux mesures antisémites », dont étaient victimes les Juifs d’Europe orientale.
Ainsi, explique Mgr Gallagher, « déjà en 1919, entre nos murs, circulait la ferme conviction que le principe de fraternité ne pouvait être piétiné par la fureur antisémite et on espérait que le droit à la religion serait respecté ». Le document découvert, poursuit-il, est un exemple « d’une goutte d’eau dans l’océan » qui montre clairement que l’on ne peut « tolérer aucune forme d’antisémitisme ».
La déclaration Nostra Aetate, souligne Mgr Gallagher, a favorisé les relations entre le peuple d’Israël et l’Église catholique, menant à « un processus historique de réconciliation et de compréhension mutuelle », qui continue à se déployer aujourd’hui. Le secrétaire pour les relations avec les États rappelle la visite apostolique en Israël du pape François en mai 2014 ainsi que son amitié de longue date avec le rabbin Abraham Skorka, à Buenos Aires.
Il souligne également l’importance des relations judéo-chrétiennes : « Le respect du droit d’autrui à la vie et à l’intégrité physique, des libertés fondamentales, c’est-à-dire la liberté de conscience, de pensée, d’expression et de religion, nous permet de construire ensemble un climat de paix de fraternité comme l’a rappelé à plusieurs reprises le pape François dans son encyclique Fratelli tutti », dit Mgr Gallagher.