ROME, Lundi 4 décembre 2006 (ZENIT.org) – Le Saint-Siège proteste contre la construction d’une tour de 19 étages et de 4 sous-sols, à moins de dix mètres de la cathédrale catholique Saint-Joseph de Bucarest.
Le sénat roumain a d’ores et déjà déclaré la construction dangereuse et le Vatican réclame le respect de cette décision qui implique le gel du chantier.
Déjà, fin avril, précise la salle de presse du Saint-Siège, l’archidiocèse de Bucarest a informé la Secrétairerie d’Etat de la construction d’un édifice de 19 étages (et 4 sous-sols) à moins de dix mètres du mur nord-est de la cathédrale Saint-Joseph qui risque donc « de subir des dommages irréparables ».
« La crainte est aggravée, ajoute la note, par le précédent de l’église arménienne qui, pour des motifs analogues, a subi de graves lésions. A plusieurs reprises, l’archevêque et l’évêque auxiliaire de Bucarest sont venus à la secrétairerie d’Etat pour informer sur le cas, dont s’occupe également la nonciature apostolique en Roumanie, et sur laquelle le Saint-Siège a été interpellé par d’autres personnes et instances ».
La secrétairerie d’Etat n’a pas manqué, poursuit la note, « d’accomplir des démarches adéquates auprès des autorités roumaines, soit directement soit par l’intermédiaire de l’ambassade près le Saint-Siège, pour demander la suspension immédiate des travaux et la révocation des autorisations respectives, également en considération des dispositions du Traité de l’Union européenne sur les conditions légales et les mesures pour le Maintien du patrimoine culturel, de 1993, et auquel la Roumanie a adhéré, et du Rapport de la Commission pour le monitorage des constructions ».
« Le Saint-Siège, poursuit la note, a pris connaissance de la résolution par laquelle le sénat de Roumanie a approuvé le Rapport sur la relative commission d’enquête, qui demande la suspension immédiate des travaux. Elle devrait être suivie par une décision des autorités compétentes ».
« La secrétairerie d’Etat continue de suivre de près la situation dans l’espérance que l’on trouve une solution rapide et satisfaisante à cette question épineuse, dans les termes mentionnés ci-dessus, pour protéger la cathédrale de Bucarest, le patrimoine historique qu’elle constitue et les valeurs de foi qu’elle représente non seulement pour la communauté catholique, mais pour toute la population roumaine ».
