ROME, Lundi 9 octobre 2006 (ZENIT.org) – « Récupérer les sols désertifiés, c’est possible : on en a parlé à un Congrès au Niger », titre l’agence vaticane Fides.
On calcule que 39% environ de la superficie terrestre est touchée par la désertification. Ce qui signifie que 250 millions de personnes sont directement en contact avec la dégradation de la terre dans les régions arides et que plus de 100 pays dans le monde sont concernés par le phénomène.
Ce symposium sur la désertification en Afrique a en effet eu lieu à Niamey, au Niger, du 23 au 25 septembre.
Les experts soutiennent que le processus de dégradation des sols peut être arrêté et inversé si les cultivateurs, les chercheurs et les gouvernants investissent dans la plantation des arbres, dans l’agriculture et dans le remplissage des nappes phréatiques.
L’augmentation de la population et du bétail durant le siècle dernier a conduit à un sérieux appauvrissement de la terre, spécialement en Afrique sub-saharienne. Plusieurs estimations affirment que 10 à 20 pour cent des terres du monde entier – une zone égale à deux fois l’Inde – sont dégradées de façon significative. Mais les efforts de réhabilitation des 30 dernières années et les initiatives engagées par les agriculteurs aboutissent à des résultats encourageants.
Les experts au Niger ont découvert que les paysans par leurs seules forces ont réussi à sauver trois millions d’hectares de terre qui avait été sérieusement compromise par la sécheresse. « L’échelle et la rapidité de ce phénomène est surprenante » affirme un expert de l’Université de Vrije aux Pays-Bas. « Là où dans les années 80 se trouvaient peu d’arbres, il y a encore entre 20 et 150 arbres par hectare. Les cultivateurs protègent la croissance nouvelle de la végétation naturelle, améliorant ainsi la fertilité du sol et rompant la dure croûte qui se forme sur les terrains arides. Les paysans ont en outre intégré l’agriculture, le bétail et la sylviculture, avec une augmentation conséquente du rendement de la machine agricole ».
Selon un expert, le sol aride redevenu fertile a un rendement égal à 50-75 de ce qu’il était avant la première désertification.
Les participants à la réunion ont adopté une déclaration qui invite les scientifiques à répondre aux besoins des pauvres, recommandant d’étendre la recherche sur les interactions entre les écosystèmes agricoles et naturels.