Le pape François salue l’exemple de « deux grands saints », Monique et Augustin, pour la fête liturgique de la mère (le 27 août) et du fils (le 28 août).
S’adressant aux personnes âgées, aux jeunes, aux malades et aux nouveaux époux lors de l’audience générale du 26 août 2020, le pape a souligné que mère et fils étaient « unis sur la terre par des liens de famille et dans le ciel par une même destinée de gloire ».
« Que leur exemple et leur intercession encouragent chacun à une recherche sincère de la Vérité évangélique », a-t-il souhaité.
Saluant également les fidèles de langue italienne qui le suivaient en streaming, le pape les a exhortés à être « de généreux témoins de la gratuité de l’amour de Dieu dans tous les milieux ».
Lors d’un angélus en 2006, le pape Benoît XVI avait évoqué sainte Monique et saint Augustin, rappelant que sainte Monique est « née à Tagaste, actuellement en Tunisie [Souk Arras, ndlr], dans une famille chrétienne », qu’elle « a vécu de façon exemplaire sa mission d’épouse et de mère », et qu’elle a ainsi « aidé son mari, Patrice, à découvrir la beauté de la foi dans le Christ » et la « force de l’amour évangélique, capable de vaincre le mal par le bien ».
« Après la mort de celui-ci, survenue de façon précoce, continuait Benoît XVI, Monique se dédia avec courage à l’éducation de ses trois fils, dont Augustin, qui, au début, la fit souffrir par son tempérament plutôt rebelle ». Et « pendant son adolescence, attiré par la beauté terrestre, il « se jeta » en elle – comme il confie lui-même (« Confessions » 10,27-38) – de façon égoïste et possessive, avec des comportements qui procurèrent beaucoup de douleur à sa pieuse mère ».
« Comme le dira ensuite Augustin lui-même, commentait le pape, sa mère l’engendra deux fois : la seconde requit un long travail spirituel, fait de prière et de larmes, mais couronné à la fin par la joie de le voir non seulement embrasser la foi et recevoir le baptême mais aussi se consacrer entièrement au service du Christ… Quant à Augustin, toute son existence fut une recherche passionnée de la vérité. Finalement, non sans un long tourment intérieur, il découvrit dans le Christ le sens ultime et plénier de sa propre vie et de toute l’histoire humaine ».
« Il demeura ainsi modèle et chemin vers Dieu, suprême vérité, et bien suprême, ajoutait Benoît XVI. ‘Tard, je t’ai aimée, écrit-il dans le livre célèbre des Confessions, beauté si ancienne et si neuve, tard je t’ai aimée. Voilà : tu étais dedans, moi dehors, et je te cherchais là… Tu étais avec moi et je n’étais pas avec toi… Tu m’as appelé, tu as crié, et tu as rompu ma surdité. Tes éclairs m’ont illuminé et tu m’as foudroyé et tu as guéri ma cécité’ (ibid.) ».