L’Osservatore Romano daté du 18 juillet 2020 souhaite que les belles paroles ne restent pas lettre morte dans la période de post-pandémie.
« La valeur des paroles ne peut pas se mesurer de façon intemporelle, ou être perdue dans l’espace conceptuel, et encore moins vidée de profondeur spirituelle », peut-on lire dans l’éditorial en Une, signé de Marcelo Figueroa (L’Osservatore Romano en Argentine), qui souligne « le risque que les plus belles paroles restent enfermées dans la prison des idées, sans pouvoir créer le bien ».
Il s’inquiète de l’emploi omniprésent des mots “nouvelle normalité” : « cette phrase à la mode peut s’entendre comme un retour à la vie d’avant la pandémie, comme un “il ne s’est rien passé” ». Elle peut être également « banalisée », c’est-à-dire que « seule l’apparence change car aucun changement profond ne se fait vraiment ». Dans ces deux cas, la « pandémie de l’absurdité des occasions perdues » s’ajoute à celle du coronavirus.
Cette crise sanitaire mondiale, poursuit le texte, a « démontré une série de maladies sociales, culturelles, économiques, climatiques, humaines et même religieuses ». Pour déconstruire ces « maladies systémiques », il faut « un monde plus sain » et « d’autres habitudes de vie, de justice, d’équité et de paix ».
Pressentant l’explosion du chômage et la crise économique à venir, le quotidien du Vatican appelle à « un changement du système pour la reconstruction » : « il faut repenser les variables socio-économiques d’un monde malade » et « œuvrer en profondeur afin d’éviter de nouvelles catastrophes ».
« Nous avons encore la capacité de collaborer pour construire, et dans ce cas pour reconstruire notre maison commune ! » conclut-il.
