« Contributions de l’Église catholique aux réflexions éthiques à l’ère numérique », tel est le titre de l’article rédigé par une équipe d’experts de l’Académie pontificale pour la vie et publié dans le numéro de Nature Machine Intelligence, la revue scientifique qui aborde un large éventail de sujets sur l’apprentissage automatique, la robotique et l’intelligence artificielle (IA), indique un communiqué de l’Académie pontificale pour la vie du 11 mai 2020, en anglais.
L’article est signé par une équipe multidisciplinaire des scientifiques d’Italie, de Belgique, d’Allemagne et des Etats-Unis. Parmi les auteurs sont les membres de l’Académie pontificale pour la vie ainsi que le président, Mgr Vincenzo Paglia.
L’article rappelle d’abord le document intitulé Rome Call for AI Ethics (Appel de Rome pour une éthique de l’Intelligence artificielle), signé le 28 février dernier au terme de l’Assemblée de l’Académie pontificale pour la vie sur le thème: « Le “bon” algorithme ? Intelligence artificielle : éthique, droit, santé » (26 et 27 février).
Ce document a été signé par Mgr Paglia ainsi que par le président de Microsoft (Brad Smith), le vice-président exécutif d’IBM (John Kelly III), le directeur général de la Food and Agriculture Administration (Dongyu Qu) et le ministre du gouvernement italien pour l’innovation technologique et la numérisation (Paola Pisano).
L’article souligne ensuite comment « l’anthropologie chrétienne favorise une éthique tournée vers l’avenir…, avec une attitude envers la science et la technologie, qui est fondamentalement confiante et accueillante pour l’innovation ».
Les auteurs développent la différence entre l’intelligence artificielle, l’intelligence de la machine et le comportement de la machine, en soulignant « comment le dialogue déjà entamé entre les technologues … devrait être étendu pour englober également la réflexion philosophique et théologique, avec des bienfaits attendus pour tous ».
À la fin de l’article, les auteurs soulignent que « l’innovation numérique et le progrès technologique doivent contribuer au développement humain » et en particulier, à ceux « qui sont laissés derrière et à l’environnement ». En outre, lit-on, « le dialogue inclusif englobant également les confessions religieuses … doit être encouragé, aussi par le biais d’événements scientifiques et de revues ».
Le texte rappelle que l’Académie pontificale pour la vie « participe de manière active, avec courage et discernement, à ce contexte social et historique en pleine mutation ».
Dans une perspective plus large, notent les auteurs, « l’Église catholique est mise au défi par l’innovation scientifique et technologique ; pourtant, cela peut aider à favoriser une nouvelle alliance pour écouter et intégrer respectueusement plusieurs voix, en gardant à l’esprit que les voix sont nécessairement plurielles ».
« La famille humaine, notre bien commun, notre maison commune, ne fait qu’un », affirment les auteurs en conclusion.
