Le pape François a visité la cathédrale Sainte-Marie-Reine de Iasi, à quelque 400km au nord-est de Bucarest, où il a notamment salué les malades, avant de rencontrer les jeunes et les familles sur la place du palais de la culture à Iasi, sous le signe de Marie, et du martyre d’un évêque sous le communisme.
Capitale de la Moldavie roumaine, Iasi, « Ville au sept collines » a même été pendant la première guerre mondiale capitale éphémère de la Roumanie.
Au deuxième jour de sa visite dans ce pays en majorité orthodoxe, le pape s’était d’abord rendu, ce samedi 1er juin 2019, en Transylvanie, région catholique et habitée par une forte composante hongroise: des Hongrois on d’ailleurs passé la frontière pour être au rendez-vous avec le pape. Il a présidé la messe au sanctuaire de Sumuleu-Ciuc en présence de quelque 100 000 personnes.
Avant de quitter la maison diocésaine Jakab Antal Haz, où il a déjeuné, le pape François a salué un groupe de personnes handicapées et de personnes âgées et certains membres du comité d’organisation. Il s’est ensuite rendu en hélicoptère à l’aéroport de Targu Mures, d’où il est parti pour Iasi.
Quelque 100 000 autres personnes attendaient le pape autour de la cathédrale de Isasi: « beaucoup sont revenus de l’étranger alors qu’ils vivent loin de leur patrie » a plus tard souligné l’évêque de Iasi.
À son arrivée à l’aéroport international Iasi, le pape a en effet été accueilli par Mgr Petru Gherghel, par le maire de la ville, M. Mihai Chirica, par le président de la région, M. Maricel Popa, et par le préfet, M. Marian Şerbescu. Il s’est ensuite rendu à la cathédrale Sainte-Marie-Reine.
À l’entrée de la cathédrale, consacrée en 2005, le pape a été accueilli par l’évêque auxiliaire qui lui a présenté, selon la tradition, le crucifix que le pape a embrassé. Le curé de la cathédrale, accompagné d’une famille, lui a aussi selon la tradition donné au pape l’eau bénite pour l’aspersion.
Il était entré, en 1906, au séminaire catholique romain et il acheva ses études à Rome. Il fut ordonné prêtre en . En 1924, il devint recteur du séminaire de Bucarest. Puis il fut nommé évêque du diocèse d’Iasi, en 1948.
Considéré comme « gênant » par le régime communiste il fut arrêté par le département de la sécurité d’État le dans la banlieue de Bucarest pour donner le sacrement de la Confirmation à plus de 600 jeunes. Le , il fut interné dans la prison de Sighet, où il mourut en « martyr de la foi », le . Son corps fut jeté dans la fosse commune.
Le pape voulu s’arrêter, comme il le fait toujours, pour une prière silencieuse. Il s’est recueilli devant l’icône de la Vierge.
Il a aussi adressé quelques paroles à l’assemblée, d’abondance du coeur: « Je voudrais vous donner à tous ma bénédiction avec ma gratitude pour votre présence ici. Merci d’être venus, merci d’être ici avec vos malades et merci à vous qui portez la maladie en l’offrant au Seigneur. Prions maintenant ensemble la Vierge Marie , avant la bénédiction ».
Après un « Je vous salue Marie », le pape a béni l’assemblée avec le crucifix qu’il a embrassé avant de le remettre à l’évêque et il a encore fait cette recommandation: « S’il vous plaît, priez pour moi. N’oubliez pas. ».
Le pape est ensuite passé au milieu des malades, entre les fauteuils roulants, pour les réconforter et les bénir individuellement, et il a de nouveau parcouru la nef centrale jusqu’au parvis.
Avant de monter à bord de la « papamobile » pour le Palais de la culture, le pape François a béni une statue en marbre du Christ Rédempteur et une pierre qui marque le Chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle en Roumanie.