ROME, Mardi 5 juillet 2005 (ZENIT.org) – « La coresponsabilité et la contribution de l’évêque à la formation continue » a été le thème de l’intervention du Prof. Gerhard Ludwig Müller, de Ratisbonne, lors de la vidéo-conférence organisée par la Congrégation romaine pour le Clergé sur ce thème de la formation continue. Cette synthèse en français de l’intervention du prof. Müller est publiée par le site de la congrégation : www.clerus.org. On y trouve également le texte en allemand. D’autres interventions sont publiées dans d’autres langues.
Contribution de l’évêque à la formation continue
Dans son décret Optatam totius sur la formation des prêtres, le Concile Vatican II a fortement mis l’accent sur le rôle fondamental de la formation continue dans la vie sacerdotale : » La formation sacerdotale, surtout dans les conditions de la société actuelle, doit encore se poursuivre et se compléter après l’achèvement du cycle d’études dans les séminaires » (n. 22). Ce décret invite les conférences épiscopales à trouver des moyens pour favoriser le renouveau et l’actualisation permanente des connaissances spirituelles, intellectuelles et pastorales des prêtres.
Au cours de leur ordination, l’évêque invite les prêtres à » faire preuve de maturité par leur science « , pour que » leur enseignement soit un remède spirituel pour le peuple de Dieu » (Presbyterorum ordinis, 19). Pour les prêtres, la maturité par la science est un défi permanent qui n’est pas résolu à un moment donné, mais demande de leur part une disponibilité sans faille à affronter les nouvelles analyses et les conclusions de leur temps. Cet effort permanent s’étend à toutes les disciplines de la théologie : l’approfondissement des saintes Écritures et l’étude intense des Pères de l’Église et des documents du magistère sur l’interprétation de la foi (conciles, encycliques et textes doctrinaux) doivent accompagner toute leur vie sacerdotale.
Pour être appropriée, la formation doit comprendre aussi certains secteurs de la science qui n’appartiennent pas à proprement parler à la théologie, étant donné que les sciences naturelles, la littérature et la sociologie font office de pont avec le monde actuel. C’est pourquoi » les prêtres sont appelés à perfectionner leurs connaissances religieuses et humaines, de façon adaptée et ininterrompue ; c’est pour eux la meilleure préparation au dialogue avec leurs contemporains » (Presbyterorum ordinis, 19).
Il revient aux évêques, bons pasteurs et vrais pères, d’accompagner les prêtres dans leur parcours de formation continue dans un esprit d’amour et de dévouement (cf. Christus Dominus, 16). Le Concile invite les évêques à encourager des institutions et à organiser des rencontres » en vue de permettre aux prêtres de se réunir de temps en temps, soit pour des exercices spirituels plus prolongés propres à renouveler leur vie, soit pour l’approfondissement de leur connaissance des disciplines ecclésiastiques, surtout de l’Écriture sainte et de la théologie, des questions sociales les plus importantes et des nouvelles méthodes d’action pastorale » (Christus Dominus, 16).
Pour leur part, les prêtres doivent veiller à nourrir leur formation théologique et à tirer le meilleur parti des bibliothèques, des documents officiels et de l’Internet. La Congrégation pour le Clergé, au deuxième chapitre de son document intitulé » Le prêtre, maître de la parole, ministre des sacrements et guide de la communauté en vue du troisième millénaire » de 1999, a réaffirmé l’importance de la formation et de la formation continue pour le ministère sacerdotal. Il appartient à l’évêque de motiver ses prêtres par des paroles d’admonition et d’encouragement.