ROME, Jeudi 30 juin 2005 (ZENIT.org) – Le pape Benoît XVI souhaite poursuivre la marche sur le chemin de la communion: il l’a redit en milieu de matinée à la délégation du patriarcat œcumanique de Constantinople venue à Rome pour la fête des saints apôtres Pierre et Paul. Mais il soulignait: « L’unité que nous cherchons n’est ni absorption ni fusion ».
Le pape a reçu la délégation avec le cardinal Walter Kasper, président du Conseil pontifical pour la Promotion de l’unité des Chrétiens qui a escorté le métropolite Ioannis et sa délégation de la maison Sainte-Marthe au palais apostolique.
« L’unité que nous cherchons, a affirmé le pape, n’est ni absorption ni fusion, mais respect de la plénitude multiforme de l’Eglise qui, conformément à la volonté de son fondateur, Jésus Christ, doit toujours être une, sainte, catholique et apostolique ».
« Poursuivre avec une ferme détermination la recherche de la pleine unité de tous les chrétiens » : le pape a répété en ces termes l’engagement pris à plusieurs reprises depuis son élection le 19 avril dernier.
Le pape a redit l’engagement des catholiques à travailler à l’unité des chrétiens en dépassant les incompréhensions et les divisions du passé.
Il disait cette volonté de continuer à avancer ensemble « sur le chemin de la communion et d’accomplir ensemble de nouveaux pas et de nouveaux gestes qui amènent à dépasser les incompréhensions et les divisions qui demeurent ».
« Pour rétablir la communion et l’unité, il faut, disait le pape, non pas imposer un autre poids en dehors des choses nécessaires ».
Le pape a particulièrement insisté sur l’expérience du « dialogue de la charité » inauguré par Paul VI et par le patriarche Athénagoras, et sur les gestes de son prédécesseur Jean-Paul II.
Les résultats obtenus au cours des dernières décennies, faisait observer en substance le pape, doivent stimuler catholiques et orthodoxes à poursuivre sur le chemin de l’œcuménisme.
« Certes, ce chemin est long, disait-il, et pas facile, marqué, au début par des peurs et des hésitations, mais il est devenu plus rapide et plus conscient », et il a vu « grandir l’espérance d’un solide « dialogue de la vérité », et d’un processus de clarification théologique et historique qui a déjà donné des fruits appréciables ».
Il s’agit donc maintenant, indiquait le pape, « d’unir les forces et de ne pas épargner les efforts pour que le dialogue théologique officiel, commencé en 1980, entre l’Eglise catholique et les Eglises orthodoxes dans leur ensemble, reprenne avec une vigueur nouvelle ».
Benopît XVI a exprimé sa gratitude spéciale envers le patriarche Batholomaios Ier qui travaille à la reprise des travaux de la commission internationale mixte entre catholiques et orthodoxes, la recherche théologique étant incontournable, soulignait le pape.
« Nous ne pouvons nous soustraire, a-t-il affirmé, à la tâche d’examiner nos différences avec clarté et bonne volonté, en les confrontant avec l’intime conviction qu’elles se résoudront ».