Comment meurent les saints ?

Comment meurent les saints ?

Livre de la semaine

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par Jacques Gauthier

Les saints meurent comme ils ont vécu, en aimant passionnément Dieu et les autres. Leur sérénité face au grand passage de la mort provient de leur foi ardente en Jésus ressuscité qui n’abandonne pas les siens. Lui seul est le Sauveur qui conduit vers le Père. « Dans la maison de mon Père, il y a de nombreuses demeures ; sinon, vous aurais-je dit : “Je pars vous préparer une place” ? » (Jn 14, 2)

L’espérance en la vie éternelle

« Nos amis les saints », pour reprendre le titre d’une conférence de Bernanos, attendent « notre sœur la mort » (François d’Assise) en priant partout et en offrant tout au Seigneur. Ils espèrent le paradis, qui est la communion totale avec le Père, le Fils et l’Esprit. Ils ne sont pas des surhommes, mais des êtres de chair comme nous, des pèlerins d’espérance, qui ont assumé pleinement leur humanité en donnant leur vie par amour à la suite du Christ ressuscité. Ils meurent souvent en prononçant le nom de Jésus dans un ultime élan d’amour. Je dresse une liste de leurs dernières paroles à la fin du livre qui peuvent nous encourager : « Je rentre à la Maison. » « C’est si beau ce que je vois ! » « Mon Dieu, je vous aime ! » 

 « Nous sommes venus au monde pour ressusciter, et non pour mourir », disait le pape François. Et Léon XIV, au lendemain de son élection, évoquait saint Ignace d’Antioche, qui écrivait à l’approche de son martyre : « Il est bon pour moi de mourir pour m’unir au Christ. Mon enfantement approche. Laissez-moi recevoir la pure lumière. »

Cette ultime aventure, les saints l’ont vécue en plénitude, et leur mort, même douloureuse, est déjà baignée dans la lumière de Dieu. Je décris la dernière journée de plusieurs d’entre eux, comme François d’Assise, les Carmélites de Compiègne, Frédéric Ozanam, Louis et Zélie Martin, Marie-Léonie Paradis, Charles de Foucauld, Thérèse de Lisieux, Édith Stein, Maximilien Kolbe, Dina Bélanger, les Cisterciens de Tibhirine, Carlo Acutis. 

La communion des saints

Je vous invite à parcourir ce livre comme on ouvre un album de famille. Vous y trouverez des portraits de saints et de saintes, intercalés entre des chapitres plus longs sur la mort-résurrection du Christ, la réalité des fins dernières, les façons de se préparer à la mort, le mystère de la communion des saints. Ces derniers sont de tous les âges et viennent d’époques différentes, hommes et femmes, jeunes et vieux, seuls et solidaires, malades et en santé, en communauté et en couple. Certains sont décédés des suites d’une maladie, d’autres sont morts martyrs, mais tous ont vécu l’amour gratuit qui « espère tout » (1Co 13,7). À leurs exemples, nous sommes conviés à courir avec confiance et endurance l’épreuve qui nous est proposée, « les yeux fixés sur Jésus, qui est à l’origine et au terme de la foi » (He 12,2). 

« Je ne meurs pas, j’entre dans la vie », écrivait Thérèse de Lisieux, trois mois avant son passage de ce monde au Père. Au fond, un chrétien ne prépare pas sa mort, mais sa résurrection.

Jacques GauthierJacques Gauthier a été professeur de théologie à l’Université Saint-Paul d’Ottawa. Marié et père de famille, poète et essayiste, il a publié quatre-vingt-cinq ouvrages, dont de nombreuses biographies de saints. Il tient un blogue sur son site et une chaîne YouTube. www.jacquesgauthier.com 

 

Comment meurent les saints ? Artège/Novalis, 2025, 240 pages.
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Rédaction

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