Mardi 2 décembre 2025. Pour conclure sa visite historique de trois jours au Liban, le pape Léon XIV célèbre la messe à Beyrouth en présence de 150 000 fidèles. Soudain, au moment de la célébration, un arc-en-ciel !
Beaucoup y voient comme un symbole, celui de la paix et de la réconciliation dans ce pays déchiré par les guerres et les drames récents. Signe aussi de la réussite du premier voyage du pape dans ce Moyen-Orient compliqué.
L’accueil chaleureux, les rencontres avec les responsables des religions et avec les jeunes ont permis au Saint-Père de lancer des appels à la justice et à la paix, ainsi qu’une invitation à rester dans ce pays. Après cette messe à Beyrouth, le pape est reparti à Rome en laissant au Liban l’espérance de tout un peuple. « Le Liban est plus qu’un pays, c’est un message » disait Jean-Paul II en 1997, après la première guerre.
Un arc-en-ciel suscite toujours l’émerveillement et l’émotion. On peut y voir un signe ! Déjà dans le livre de la Genèse, un arc sera au milieu des nuages. Dieu dit à Noé : « Voici le signe de l’alliance que j’ai établi entre moi et tout être de chair qui est sur la terre. » (Gn 9, 17) À plusieurs reprises, la Bible mentionne cet arc. « Regarde l’arc-en-ciel et bénis son créateur, tant il est beau dans son resplendissement. » (Si 43, 11) Et aussi dans l’Apocalypse, lorsque Jean reçoit le livre pour prophétiser : « Un ange plein de force sur la tête un halo de lumière (…) un arc-en-ciel. » (Ap 10,1)
Te Deum pour ces signes d’alliance dans le ciel

« Regarde l’arc-en-ciel et bénis son créateur, tant il est beau dans son resplendissement » (Si 43,11) (c)
L’arc-en-ciel au Liban au moment de la visite du pape ! Partout dans le monde, l’arc-en-ciel est beau. Je repense avec émerveillement à ces beaux arcs-en-ciel à Basse-Terre en Guadeloupe par ces couleurs reliant la Soufrière à la mer !
Deux moments vécus personnellement. Le premier a eu lieu en août 1993. Le pape Jean-Paul II vient à Denver aux États-Unis pour les Journées mondiales de la jeunesse. Au moment de la célébration d’accueil dans l’immense stade de cette ville de l’ouest américain, les jeunes se protègent de la pluie. Et soudain, un arc-en-ciel barre le ciel. « Rainbow, Rainbow », jubilent les jeunes teenagers. Comme un signe d’alliance entre le successeur de Pierre et les jeunes.
Mai 2006. Benoît XVI est en visite en Pologne, pays natal de son prédécesseur. À Auschwitz, au son d’une saisissante musique avec des artistes juifs, le pape allemand se recueille devant les stèles représentant les victimes dans le camp de l’horreur. En ce jour pluvieux, un arc-en-ciel surgit au-dessus du camp de Birkenau. Silence, recueillement, émotion. Chacun médite en ce lieu avec ces couleurs au-dessus du camp de la mort, dernière étape du pape Benoît XVI avant son retour à Rome.
Trois arcs-en-ciel pour ces trois papes. Ils ont vu. Je garde la mémoire de ces moments inouïs.
Te Deum pour ces signes d’alliance dans le ciel.