Première publication le 1er juin 2025 par la Custodie de Terre Sainte
Le mardi 1er juillet, les frères franciscains de la Custodie de Terre Sainte se sont réunis en prière au Sanctuaire de Gethsémani pour célébrer la solennité du Très Précieux Sang de Notre Seigneur Jésus-Christ.
La célébration a été présidée par le Custode de Terre Sainte, le Père Francesco Patton, qui, avec ce service liturgique, a conclu son mandat en Terre Sainte en attendant l’arrivée du Custode nouvellement élu, le Père Francesco Ielpo. De nombreux prêtres ont concélébré, dont le vicaire custodial, le père Ibrahim Faltas, et le gardien du couvent de Gethsémani, le père Sinisa Srebrenović.
Une célébration unique à Jérusalem
L’ancienne dévotion au sang de Jésus a reçu une reconnaissance officielle dans la liturgie lorsque le pape Pie IX a institué la fête du Très Précieux Sang en 1849, en la fixant au 1er juillet. Plus tard, lors de la réforme liturgique de 1969, le pape saint Paul VI a fusionné cette fête avec celle de la Fête-Dieu. Aujourd’hui, Jérusalem reste le seul endroit où la fête continue d’être célébrée séparément, car la basilique de l’Agonie, au pied du mont des Oliviers, préserve le site où Jésus a sué du sang.
Le sang du Christ, don du salut pour l’humanité
« De Nazareth à Gethsémani, de Gethsémani au Calvaire, du Calvaire à l’autel et à chacun de nous ».
C’est par ces mots que le Custode de Terre Sainte a commencé son homélie (texte complet ici), soulignant comment le Précieux Sang de Jésus, depuis son incarnation, traverse toutes les étapes de la vie du Christ jusqu’à ce qu’il atteigne chacun de nous, transformant l’histoire humaine en une histoire de salut.
« C’est le Très Précieux Sang de Jésus », poursuit le Custode, » sa vie entièrement donnée, qui devient maintenant le don qui guérit nos vies, nous remet en contact avec Dieu, […] à travers ce sang, c’est la vie divine elle-même qui coule en nous ».
En cette solennité, nous célébrons la rencontre vivante avec le Christ : dans son sang donné, nous recevons la grâce qui nous transforme intérieurement, nous réconcilie avec Dieu et nous fait participer à sa propre vie divine.
Une espérance possible en Terre Sainte
Enfin, le Custode a voulu rappeler la réalité dramatique qui touche actuellement la Terre Sainte, en indiquant l’Eucharistie et le sang versé par le Christ comme le moyen de construire la paix et le respect de toute vie.
« Pour nous qui vivons dans un contexte où le sang humain est versé trop facilement et sans scrupules, dans un contexte où des mots comme pardon et réconciliation semblent lointains et presque inaccessibles, […] les paroles de Jésus prennent un sens encore plus fort : le sens d’une espérance possible de réconciliation et de paix, le sens d’un respect possible de toute vie humaine, le sens d’une nouvelle alliance. »
À la fin de la célébration, le frère Sinisa a souhaité remercier chaleureusement le Custode de Terre Sainte, en se souvenant de lui dans la prière de la communauté. Il aensuite honoré le Custode et le Vicaire en leur offrant une lithographie représentant les oliviers de Gethsémani.
Lucia Borgato
