Sœur Tiziana Merletti, nouvelle secrétaire du Dicastère pour les Instituts de Vie Consacrée et les Sociétés de Vie Apostolique © Radio Stella Maris

Sœur Tiziana Merletti, nouvelle secrétaire du Dicastère pour les Instituts de Vie Consacrée et les Sociétés de Vie Apostolique © Radio Stella Maris

Première femme au sommet d’un dicastère du Vatican sous le pontificat du pape Léon XIV 

Sœur Merletti servira directement sous l’autorité de sœur Simona Brambilla, actuelle préfète du Dicastère

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Le pape Léon XIV a nommé sœur Tiziana Merletti nouvelle secrétaire du Dicastère pour les Instituts de vie consacrée et les Sociétés de vie apostolique, l’organisme qui supervise la vie mondiale des ordres religieux. Sa nomination, annoncée le 22 mai, met en évidence non seulement son expérience individuelle, mais aussi un changement plus large vers la responsabilisation des femmes dans la structure de direction du Vatican. 

La nomination d’une femme au poste de secrétaire n’est pas sans précédent, mais elle est significative. Ce qui rend ce moment historique, c’est que Sœur Merletti servira directement sous la supervision d’une autre femme : Sœur Simona Brambilla, actuelle Préfète du dicastère. Sr Brambilla elle-même a occupé le poste de secrétaire jusqu’au début de 2025, ce qui suggère une continuité de la nomination de femmes, qui est rare dans la Curie romaine, où les postes les plus élevés sont depuis longtemps occupés par le clergé.

Il convient également de souligner la structure organisationnelle du dicastère, dont le cardinal Ángel Fernández Artime est actuellement pro-préfet, mettant en évidence un modèle évolutif de direction collaborative qui transcende les barrières traditionnelles entre les sexes.

Sœur Tiziana apporte à ce poste une alliance précieuse de perspicacité juridique, d’expérience ecclésiale et de vie religieuse vécue. Née à Pineto, en Italie, en 1959, elle a rejoint les Sœurs Franciscaines des Pauvres dans les années 1980 et a fait sa première profession religieuse en 1986. Son parcours universitaire a débuté par une licence en droit de l’Université de Teramo et s’est terminé par un doctorat en droit canonique de l’Université pontificale du Latran, une combinaison de formation civile et ecclésiastique qui la place parmi les canonistes les plus qualifiés de l’Église aujourd’hui. 

De 2004 à 2013, elle a été supérieure générale de son institut religieux, acquérant une expérience pratique de l’encadrement au niveau international. Ces dernières années, elle a été professeur à l’Université pontificale Antonianum de Rome et est également conseillère auprès de l’Union Internationale des Supérieures Générales (UISG), une organisation clé représentant les religieuses du monde entier. 

Son travail a toujours mis l’accent sur l’intersection du droit, de la justice et de la dimension prophétique de la vie consacrée, une approche qui éclairera probablement sa vision alors qu’elle assumera son nouveau rôle au Vatican. Ceux qui la connaissent la décrivent comme une personne précise, profondément engagée dans la mission de l’Église et qui ne craint pas de remettre en question les idées préconçues sur le rôle des femmes dans la vie de l’Église. 

Même si cette annonce peut sembler être une note administrative, ses implications trouvent un écho à l’extérieur. La nomination du pape est un autre geste subtil mais décisif dans la transformation de la culture de gouvernance du Vatican, plaçant les femmes non seulement dans des rôles consultatifs mais aussi dans des postes de décision stratégique au sein de l’appareil central de l’Eglise.

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Rédaction

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