Dimanche matin, le Saint-Père Léon XIV s’est rendu dans les grottes vaticanes pour célébrer la messe à l’autel près de la tombe de Pierre. Nous publions ci-dessous l’homélie que le pape a prononcée :
Je vais commencer par un mot en anglais et peut-être un autre en italien.
L’évangile que nous venons d’entendre en ce dimanche du Bon Pasteur : Mes brebis écoutent ma voix, Je les connais et elles me suivent. Je pense au Bon Pasteur, en particulier en ce dimanche si important en ce temps de Pâques. Alors que nous fêtons le début de cette nouvelle mission du ministère auquel l’Eglise m’a appelé, il n’y a pas de meilleur exemple que Jésus-Christ lui-même, à qui nous donnons notre vie et dont nous dépendons. Jésus-Christ que nous suivons, il est le Bon Pasteur, et c’est lui qui nous donne la vie : le chemin, la vérité et la vie. Nous célébrons donc ce jour avec joie et nous apprécions profondément votre présence ici.
Aujourd’hui c’est la fête des mères. Je pense qu’il n’y a qu’une mère présente : joyeuse fête des mères ! L’une des expressions les plus merveilleuses de l’amour de Dieu est l’amour qui est répandu par les mères, en particulier sur leurs enfants et petits-enfants.
Ce dimanche est connu pour être spécial pour plusieurs raisons différentes : l’une des premières que je mentionnerai est les vocations. Au cours des travaux récents des cardinaux, avant et après l’élection du nouveau pape, nous avons beaucoup parlé des vocations dans l’Eglise et combien il est important que nous cherchions tous ensemble. D’abord et avant tout en donnant [un] bon exemple dans nos vies, avec joie, en vivant la joie de l’Evangile, sans décourager les autres, mais plutôt en cherchant des moyens d’encourager les jeunes à entendre la voix du Seigneur et à le suivre et à servir dans l’Eglise. « Je suis le Bon Pasteur », nous dit-il.
Je n’ajouterai maintenant qu’un mot en italien, parce que cette mission que nous menons ne concerne plus un seul diocèse mais toute l’Eglise : cet esprit universel est important. Et nous le trouvons aussi dans la première lecture que nous avons entendue (Ac 13,14.43-52). Paul et Barnabé vont à Antioche, ils vont d’abord chez les juifs, mais ceux-ci ne veulent pas écouter la voix du Seigneur, et ils commencent alors à annoncer l’Evangile au monde entier, aux païens. Ils partent, comme nous le savons, en mission. Saint Paul vient à Rome, où il a finalement [accompli cette mission]. Un autre exemple de témoignage de bon pasteur. Mais c’est aussi dans cet exemple une invitation très spéciale pour nous tous. Je le disais aussi d’une manière très personnelle, pour ce qui est d’annoncer l’Evangile au monde entier.
Courage ! N’ayez pas peur ! Jésus dit souvent dans l’Evangile : « N’ayez pas peur ». Il faut être courageux dans le témoignage que nous donnons, par la parole et surtout par la vie : en donnant sa vie, en servant, parfois avec de grands sacrifices pour vivre cette mission.
J’ai vu une petite réflexion qui me fait beaucoup réfléchir, parce que même dans l’Evangile, ça ressort. A ce propos, quelqu’un a demandé : « Quand tu penses à ta vie, comment expliques-tu où tu es arrivé ? » La réponse qu’ils donnent dans cette réflexion est en un sens aussi la mienne, avec le verbe « écouter ». Comme il est important d’écouter ! Jésus dit : « Mes brebis écoutent ma voix ». Et je pense qu’il est important que nous tous apprenions de plus en plus à écouter, pour entrer dans le dialogue. D’abord avec le Seigneur : toujours écouter la parole de Dieu. Puis aussi écouter les autres, savoir construire des ponts, savoir écouter pour ne pas juger, ne pas fermer les portes en pensant que nous avons toute la vérité et personne d’autre ne peut rien nous dire. Il est très important d’écouter la voix du Seigneur, de nous écouter dans ce dialogue et de voir où le Seigneur nous appelle.
Marchons ensemble dans l’Eglise, demandons au Seigneur qu’il nous donne cette grâce de pouvoir écouter sa Parole pour servir tout son peuple.
Traduction réalisée par ZENIT
