Première publication le 21 mars 2025 par La Custodie de Terre Sainte
Le premier pèlerinage de Carême a eu lieu le jeudi 20 mars, au Sanctuaire franciscain Dominus Flevit, sur le Mont des Oliviers. Ici, les frères de la Custodie de Terre Sainte ont médité sur le mystère des Larmes de Jésus, commémoré en ce lieu.
Les pèlerinages de Carême sont des célébrations liturgiques hebdomadaires qui ont lieu à Jérusalem et dans les sites environnants liés aux événements de la Passion de Jésus. Pendant cette période liturgique, les chrétiens ont ainsi l’occasion de méditer le long d’un parcours qui leur permet de s’arrêter pour prier sur les lieux de la Passion.
Le sanctuaire du Dominus Flevit
Le sanctuaire Dominus Flevit (littéralement « le Seigneur a pleuré ») se dresse à l’endroit où Jésus a pleuré sur Jérusalem, prophétisant sa destruction, comme le raconte l’évangéliste Luc (Lc 19,41-44). Le sanctuaire a été construit en 1950 pour le compte des franciscains, sur un projet de l’architecte Antonio Barluzzi. La forme du bâtiment rappelle celle d’une goutte, par référence aux larmes versées par Jésus.
« Dieu a pleuré »
La célébration eucharistique a été présidée par le Frère Johnny Jallouf, vicaire de Saint-Sauveur, et concélébrée par Frère Piermarco Luciano, vicaire de la fraternité de Saint-Sauveur, et Frère Sebastiano Eclimes, supérieur du sanctuaire Dominus Flevit.
Les homélies des pèlerinages ont été confiées cette année au Frère Ulise Zarza, formateur au Séminaire Théologique de Jérusalem et professeur de patristique au Studium Theologicum de Jérusalem.
Dans son homélie, Frère Ulise s’est attardé sur le mystère des larmes de Jésus sur Jérusalem : “Il pleure sur la ville. Jésus a certainement pleuré quand il était enfant à Bethléem et Il a pleuré pour son ami Lazare; mais les larmes qu’Il verse maintenant sont différentes. Le Fils de Dieu pleure parce que les hommes ont refusé son amour infini car ils n’ont pas reconnu le temps où ils ont été visités.”
Un seul Seigneur, une seule foi
Cette année marque le 1700ème anniversaire du Concile de Nicée (325) : les homélies de Frère Ulise feront donc continuellement référence à cet événement historique, au cours duquel le credo en un Dieu unique et trine et en Jésus-Christ, Fils de Dieu incarné, vrai Dieu et vrai homme, a été précisé et formulé.
“Nous méditerons l’Évangile à la lumière des enseignements de Nicée, en particulier de ceux qui nous ont été légués par les Pères de l’Église”, a expliqué le Frère Ulise. “Pendant les pèlerinages de Carême, nous visiterons les lieux de la Passion du Seigneur et nous lirons les passages évangéliques de référence dans une perspective plus ecclésiale, selon les enseignements de Nicée”.
À la fin des pèlerinages, toutes les homélies seront compilées et publiées dans un seul recueil. “L’idée de les rendre disponibles à tous, a commenté le Frère Ulise, est née du désir de faire prendre conscience de l’actualité du message de Nicée, 1700 ans plus tard.”
Lucia Borgato