Cardinal Charles Bo : "Les larmes et la détresse des gens sont des larmes de fraternité" © rvasia.org

Cardinal Charles Bo : "Les larmes et la détresse des gens sont des larmes de fraternité" © rvasia.org

Le cardinal Bo sur le séisme au Myanmar : « Les larmes humaines nous unissent »

Ce nouveau drame s’ajoute au drame de la guerre civile 

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Le vendredi 28 mars 2025, un violent séisme de magnitude 7,7 a frappé le centre du Myanmar (ex Birmanie), provoquant au moins 2 700 morts, 3 900 blessés et des dégâts considérables jusqu’en Thaïlande, en Chine et au Vietnam.

Le tremblement de terre s’est produit près de Sagaing, au centre du pays, mais l’état d’urgence a été déclaré dans cinq autres régions : Mandalay, Magway, Naypyidaw la capitale, l’État Shan au nord-est, et Bago au sud.

Ce nouveau drame risque de fragiliser encore plus le Myanmar, marqué par la guerre civile depuis 2021. Les régions sinistrées sont en effet affectées depuis plusieurs années par des crises multidimensionnelles de conflit, d’effondrement de l’économie et de déplacements massifs de la population.

Le soutien indéfectible du Saint-Père 

Le secrétaire d’État Pietro Parolin a écrit ce 28 mars un télégramme au nom du pape François, adressant sa proximité spirituelle envers les familles des victimes et les sinistrés, et priant « pour que le personnel d’urgence soit soutenu dans les secours aux blessés et aux personnes déplacées par les dons divins de la fortitude et de la persévérance ».

Les destructions à Amarapura aux abords de Mandalay, le 1er avril 2025 © Vatican Media 

Les destructions aux abords de Mandalay, le 1er avril 2025 © Vatican Media

Le cardinal birman Charles Maung Bo, archevêque de Rangoun et président de la Conférence épiscopale du Myanmar, a exprimé sa gratitude pour ce télégramme dont les paroles ont été « un baume apaisant de consolation pour notre peuple ».

Il a notamment souligné le soutien fidèle du Saint-Père « tout au long de la période difficile de ces quatre dernières années (…). Ses appels incessants à la paix et à la réconciliation ont constamment consolé notre peuple. » 

« Nous les aiderons à guérir leurs blessures et à se rétablir »

Pour le cardinal Bo, les gens ont besoin de tout : de nourriture, d’abris, de médicaments et de matériel nécessaire à la survie. Mais « plus que tout, notre peuple a besoin de paix, et non de l’angoisse provoquée par la crise multidimensionnelle » a-t-il confié aux médias du Vatican.

Lui-même a lancé un appel pour que les populations touchées puissent avoir accès à l’aide humanitaire, et pour que tous les groupes hostiles arrêtent les combats. Samedi matin, il a mis en place un protocole appelé « MERCI » (« Myanmar Earthquake Response Church Initiative »), afin d’apporter une réponse humanitaire rapide.

« Lorsque la nature attaque, les êtres humains oublient toutes leurs différences. Les larmes humaines nous unissent. Les larmes et la détresse des gens, où qu’ils soient, en Thaïlande ou en Birmanie, sont des larmes humaines, des larmes de fraternité » a-t-il déclaré. « Le monde ressent leur douleur. Nous nous tiendrons aux côtés de tous les peuples dans ce moment de tristesse et nous les aiderons à guérir leurs blessures et à se rétablir. »

 

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Anne van Merris

Journaliste française, Anne van Merris a été formée à l'Institut européen de journalisme Robert Schuman, à Bruxelles. Elle a été responsable communication au service de l'Église catholique et responsable commerciale dans le privé. Elle est mariée et mère de quatre enfants.

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