Samedi 25 janvier 2025, le pape François a nommé le P. Guy Mukassa Sanon évêque de Nouna, dans l’ouest du Burkina-Faso. Jusqu’à présent recteur du grand séminaire Saint-Pierre-Saint Paul de Kossoghin à Ouagadougou, il succède à Mgr Joseph Sama, évêque de ce diocèse depuis 25 ans.
« En publiant la nouvelle ce jour 25 janvier 2025, la Conférence épiscopale Burkina-Niger remercie le Saint-Père pour sa sollicitude et adresse ses vives félicitations à l’évêque élu, tout en l’assurant de ses ferventes prières pour un heureux et fructueux ministère épiscopal comme nouveau pasteur de Nouna » peut-on lire dans le communiqué de la Conférence épiscopale, publié suite à cette nomination.
Une forte expérience en pastorale et dans l’enseignement
Âgé de 56 ans, Mgr Guy Sanon est originaire de Toussiana. Après des études de philosophie au grand séminaire Saint-Jean-Baptiste de Wayalghin, à Ouagadougou, il a suivi ses études de théologie au grand séminaire Saint-Pierre-Claver de Koumi, à Bobo-Dioulasso. Il est également titulaire d’un doctorat en philosophie à l’université catholique de Louvain-la-Neuve, en Belgique.
Mrg Sanon est à la fois un pasteur et un enseignant © facebook.com/eglisefamilleburkina
Le nouvel évêque a été ordonné prêtre en juillet 1996. À Bobo-Dioulasso, il a été vicaire dans la paroisse Saint-Vincent de Koko, puis formateur et directeur des études au petit séminaire de Naxos, et enfin vicaire paroissial et curé de la cathédrale Notre-Dame-de-Lourdes.
Il a également été professeur au grand séminaire Saint-Pierre-Saint-Paul de Kossoghin à Ouagadougou, formateur permanent et professeur de philosophie, puis recteur depuis 2019 dans ce même séminaire.
Un diocèse touché par des défis sécuritaires
Le diocèse de Nouna compte 78 400 catholiques, une minorité par rapport à la population totale. Mais la foi y est vivante, avec notamment la présence de nombreux missionnaires, comme les Pères blancs.
Le diocèse est cependant marqué par des attaques terroristes touchant les chrétiens, entraînant le déplacement d’un grand nombre de personnes. Cette situation se dégrade depuis quelques années. Le 25 août 2024, dans la ville de Sanaba, des extrémistes ont rassemblé 26 hommes, les ont ligotés et emmenés dans une église évangélique voisine où ils ont été exécutés.
