Le prêtre catholique a été arrêté le 17 novembre 2023 dans la ville où il exerce son ministère © Belsat

Le prêtre catholique a été arrêté le 17 novembre 2023 dans la ville où il exerce son ministère © Belsat

Bielorussie : Le régime pro-russe condamne un prêtre à 11 ans de prison

D’autres cas de persécutions de prêtres catholiques sont connus

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Le père Henrykh Akalatovich a été condamné à 11 ans de prison en Bielorussie le 30 décembre dernier. Le curé de la paroisse catholique de Valozhyn est un exemple de la persécution des catholiques dans le pays.

Le prêtre catholique a été arrêté le 17 novembre 2023 dans la ville où il exerce son ministère, à 70 km de la capitale Minsk, et a passé un an au centre de détention. Le 25 novembre 2024, son procès s’est ouvert à huis clos au tribunal régional de Minsk. Il a plaidé non coupable mais a été reconnu coupable de « trahison contre l’État », selon Belsat, une chaîne d’information indépendante diffusée depuis la Pologne. Le secret de l’audience empêche de rendre publiques les accusations portées contre le prêtre. 

Le père Henrykh a été détenu dans « le pire des centres de détention de Biélorussie, communément appelé « Amerika », un nom associé aux « espions américains ». Le journal polonais Rzeczpospolita a rapporté le 30 novembre que le père Akalatovich purgera probablement sa peine dans la tristement célèbre colonie pénitentiaire de Novopolotsk, où Andrzej Poczobut, un militant de la minorité polonaise en Biélorussie arrêté en 2021, purge sa peine.

Selon Belsat, le père Akalatovich a récemment souffert d’une crise cardiaque et d’un cancer, et a subi une opération de l’estomac peu avant l’arrestation. On ne dispose d’aucune information sur son état de santé depuis l’arrestation.

Le père Akalatovich est né dans le village de Novaya Mysha, dans la région de Baranovichi. Il a commencé son ministère en 1984 après avoir obtenu son diplôme au séminaire de Riga. Il a été félicité par le régime biélorusse parce qu’il prononçait ses homélies en langue biélorusse. Sa persécution a commencé après les élections truquées de 2020. 

Un autre cas connu de persécution de prêtres catholiques a été la « nouvelle de l’arrestation de deux de nos frères en Biélorussie », les prêtres Andrzej Yuchnevich et Pavel Lemekh, qui font un travail missionnaire au sanctuaire diocésain de Notre Dame de Fatima à Sumilin, a déclaré le supérieur général des Missionnaires Oblats de Marie Immaculée, le Père Luis Ignacio Rois Alonso. Il a indiqué que l’arrestation avait eu lieu le 8 mai 2024, selon le portail Katolik.life. 

Dix autres prêtres ont été arrêtés en Biélorussie en 2023 et trois d’entre eux sont toujours en détention, selon la Fondation pontificale Aide à l’Église en Détresse.

Les catholiques représentent un dixième des neuf millions et demi d’habitants de la Biélorussie. Au 11 novembre 2024, il y avait 1 287 prisonniers politiques, dont le fondateur du groupe biélorusse de défense des droits de l’homme Viasna, Ales Bialiatski, lauréat du prix Nobel de la paix en 2022. 

La nouvelle loi sur la liberté de conscience et les organisations religieuses, signée en décembre 2023 par le président Loukachenko, limite les activités éducatives et missionnaires des églises. Elle oblige également toutes les paroisses à se réenregistrer sous peine d’être fermées. Le nonce croate du Vatican, l’archevêque Ante Jozic, a quitté le pays le 15 septembre.

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Rédaction

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