Au Japon, les catholiques de Nagasaki ont surmonté de nombreuses épreuves au cours de leur histoire, mentionne l’agence Fides, dans un texte publié le 24 avril dernier. La population a vécu de longues et fortes persécutions dès le 16e siècle, puis les bombardements atomiques en 1945.
Située sur l’île de Kyushu au sud, Nagasaki est aujourd’hui le centre le plus important de la communauté catholique du pays. Liée à l’histoire des missions, la ville abrite encore un grand nombre d’églises, de paroisses, plusieurs musées et monuments catholiques. L’archidiocèse de Nagasaki compte 58 000 catholiques sur un territoire de 1,2 million d’habitants.
Lors des persécutions, la communauté a gardé la foi, en silence, pendant plus de deux siècles. Les parents baptisaient secrètement leurs enfants, même s’ils ne pouvaient pas accéder à l’Eucharistie en raison du manque de prêtres. En 1597, 26 catholiques ont été martyrisés, et c’est également dans cette ville que 52 chrétiens ont été martyrisés en 1622.
En Août 1945, les bombardements atomiques des forces alliées ont touché de plein fouet Nagasaki et Hiroshima, située plus au nord. Près de 40 000 personnes ont péri à Nagasaki, qui comptait environ 200 000 habitants.
« Dans nos racines, en regardant notre histoire, nous trouvons l’espérance qui nous accompagne », explique l’archevêque de Nagasaki Peter Michiaki Nakamura. « Telle est la communauté d’aujourd’hui : une communauté qui, après avoir vécu des moments aussi tragiques, témoigne de l’espérance dans le Christ ressuscité : précisément parce que nous avons connu la mort, la persécution, la mort de la bombe atomique, et que nous nous sommes relevés de ces événements bouleversants, il y a de l’espoir dans nos cœurs, en effet, un rétablissement, une renaissance, grâce à l’œuvre de Dieu ».
L’archevêque précise que les catholiques de Nagasaki ont encore du mal à parler de leur foi de manière visible. Une attitude de protection liée à la grande période de persécution : lorsque quelqu’un montrait sa foi, il était arrêté et même tué. L’archevêque et sa communauté réfléchissent aujourd’hui à se tourner vers l’avenir pour être une « Église sortante » et annoncer le Christ de manière plus explicite.
« Les martyrs de Nagasaki nous ont légué le don de la foi (…). Aujourd’hui, nous marchons ensemble en tant que communauté pour qu’elle fleurisse à nouveau » conclut Mgr Nakamura.