La première partie de la mission confiée par le pape à l’archevêque de Bologne et président des évêques italiens, le cardinal Matteo Zuppi, s’est achevée après la visite officielle dans la capitale chinoise. Après avoir visité les capitales ukrainienne et russe, le cardinal Zuppi a rencontré deux acteurs majeurs de la scène mondiale : Washington et Pékin.
Le dernier pays visité par le représentant du pape était la Chine, ce qui était également une nouveauté diplomatique étant donné que ce pays n’a pas de relations diplomatiques avec le Saint-Siège.
Après cette première étape, l’ouverture officielle du gouvernement russe semble constituer une avancée : à la mi-septembre, plusieurs agences russes ont rapporté des déclarations du ministre des affaires étrangères, Serghei Lavrov, selon lesquelles le gouvernement Poutine était prêt à discuter avec le cardinal Zuppi d’une solution pacifique au conflit. « Les efforts du Vatican, dont le représentant prévoit de nous rendre visite à nouveau, se poursuivent. Nous sommes prêts à rencontrer tout le monde, à parler à tout le monde », a-t-il déclaré. Cette déclaration a conduit à la perspective d’une deuxième visite du cardinal Zuppi, qui constitue également une nouvelle étape dans la mission de paix du Vatican. Quelques jours après les propos de M. Lavrov, vice-ministre russe des affaires étrangères, Alexander Grushko, a souligné que « le processus est en cours ».
Le cardinal Zuppi, s’est rendu à Moscou du 28 au 30 juin. Au cours de cette visite, le cardinal Zuppi a rencontré le conseiller politique du Kremlim, Yuri Ushakov, le 28 juin, puis la commissaire russe aux droits de l’enfant, Maria Llova-Belova, le 29 juin, le patriarche de Moscou le 29 juin et enfin, le 30 juin, le représentant du pape a à nouveau rencontré Yuri Ushakov.
Cette ouverture du côté russe coïncide avec les déclarations du commissaire aux droits de l’homme du Parlement ukrainien, Dmytro Lubinets, qui a déclaré à TV2000 : « Je crois que le pape peut être un médiateur. Je crois que dans cette guerre entre la Fédération de Russie et l’Ukraine, le Saint-Siège peut jouer le rôle de médiateur. » Il a ajouté : « La mission de paix du Saint-Siège est très importante. Nous apprécions beaucoup le travail de l’envoyé spécial du pape François pour la paix en Ukraine. Je pense que le cardinal Zuppi sera la personne qui créera un pont entre les familles ukrainiennes et les enfants déportés. Nous serons en mesure de réunir les familles ukrainiennes et leurs enfants déportés dans les territoires russes. »