Mgr Luc Terlinden, nouvel archevêque de Malines-Bruxelles, en Belgique © CathoBel

Mgr Luc Terlinden, nouvel archevêque de Malines-Bruxelles, en Belgique © CathoBel

Belgique : Ordination épiscopale de Mgr Luc Terlinden dimanche 3 septembre 2023

« Je vois dans l’ordination une invitation à beaucoup d’humilité »

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Ce dimanche 3 septembre, aura lieu l’ordination épiscopale de Mgr Luc Terlinden, le nouvel évêque de Malines-Bruxelles, dans la cathédrale Saint-Rombaut de Malines. Il succède au cardinal Jozef De Kesel qui a atteint la limite d’âge en juin dernier. Nous reprenons ici les propos recueillis par Vincent Delcorps pour cathobel.be.

Au cours des dernières semaines, le futur archevêque a pris quelques jours de vacances et quelques jours de retraite. Mgr Luc Terlinden a aussi profité de l’été pour préparer la rentrée. Il devra bientôt procéder à d’importantes nominations. Mais c’est dans un esprit synodal et en prenant le temps qu’il entend travailler.

Mgr Luc Terlinden, qu’avez-vous fait depuis le 22 juin dernier ?

Tout est allé très vite. La nomination, le voyage à Rome pour la remise du pallium, quelques prises de contact… Heureusement, en juillet, j’ai eu quelques jours de vacances en Bretagne, avec des membres de ma famille. De retour en Belgique pour le Te Deum du 21 juillet, j’ai fait pour une dernière fois la visite des camps scouts. UN moment d’émotion : il y a 47 ans, je vivais déjà mon premier camp louveteaux !

Le mois d’août a été consacré à la préparation plus immédiate de l’ordination mais aussi de la rentrée pastorale et des premiers dossiers qui m’attendent, à commencer par trouver un successeur comme vicaire général de l’archidiocèse. Je prends aussi du temps pour consulter, faire connaissance avec certaines réalités nouvelles, mais aussi boucler différents dossiers que j’avais à traiter comme vicaire général, tout en secondant notre administrateur apostolique, le cardinal Jozef De Kesel. Fort heureusement, j’ai aussi eu l’occasion de prendre un temps de retraite dans une abbaye et de me préparer ainsi intérieurement à l’ordination.

Vous sentez-vous déjà archevêque ?

Pas vraiment tout à fait car je ne serai archevêque qu’avec l’ordination. La nomination ne fait pas encore un évêque, c’est l’ordination ! C’est important car, comme tout sacrement, nous reconnaissons par là que Dieu est à l’œuvre. L’imposition des mains et la prière d’ordination sont significatives à ce sujet. Au centre de la prière, il y a une demande pour la venue de l’Esprit sur le nouvel ordonné. On comprend dès lors que le ministère de l’évêque, comme celui des prêtres et des diacres, est l’œuvre de l’Esprit Saint. C’est pour cette raison que, pour être évêque, un morceau de papier, une nomination ne suffit pas. Il faut la prière de l’Église et la célébration du sacrement.

L’ordination est donc un moment important…  

Je vois dans cela une invitation à beaucoup d’humilité. Car si c’est d’abord l’Esprit qui est à l’œuvre, je suis comme un instrument à son service et au service de l’Église. Il faut chercher à rester fidèle à l’œuvre de l’Esprit et cela passe aussi par l’écoute des autres et de la Parole de Dieu. Par ailleurs, même nommé archevêque, je reste aussi moi-même. Ma vie, dans les plus petites choses du quotidien, ne change pas. Quand il réclame sa nourriture ou une promenade, Oscar, mon chien, se charge bien de me le rappeler ! Il peut me ramener les deux pieds sur terre si nécessaire.

Avez-vous des souhaits particuliers pour la célébration du 3 septembre ?

Je souhaite que nous puissions vivre un beau moment de communion, car cette célébration dépasse ma seule personne, elle concerne l’Église et le diocèse qui m’est confié. C’est aussi un envoi en mission de toute notre Église, pour une annonce joyeuse de l’Évangile.

Dès le lundi 4 septembre, vous serez donc vraiment archevêque. Quels sont les dossiers sur lesquels vous vous pencherez de façon prioritaire ?

Mon souhait est d’abord de travailler collégialement et dans un esprit de synodalité, à l’écoute de l’Esprit, des uns et des autres. Je dois donc résister à la tentation de vouloir agir trop vite ou de manière solitaire. C’est pour cela qu’il faut prendre du temps. Ce temps, je souhaite aussi le passer à rencontrer mes confrères évêques, les collaborateurs des différentes équipes et conseils du diocèse et de ses vicariats, les fidèles et tant d’autres…

Cela étant, comme je l’ai dit, je vais toutefois déjà nommer un nouveau vicaire général. Et un des premiers dossiers sur la table est de préparer la succession de Mgr Jean-Luc Hudsyn, évêque auxiliaire en charge du Vicariat du Brabant wallon, qui a déjà largement dépassé l’âge de la retraite. Mon souhait serait aussi de pouvoir rapidement aller visiter les paroisses et les unités pastorales du diocèse. Sans nécessairement venir pour une grande occasion mais simplement pour célébrer ensemble une Eucharistie dominicale et prendre le temps, après la messe, de se rencontrer.

La cérémonie sera retransmise en direct par KTO sur ce lien.

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Rédaction

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