Le bienheureux Carlo Acutis (1991-2006), un jeune Italien de 15 ans, témoin du « vrai bonheur », selon les paroles du pape François, a été choisi un des treize patrons des JMJ 2023 à Lisbonne. Foudroyé en 72 heures par une leucémie, il était très attaché à saint François d’Assise, au point de demander à reposer dans sa ville.
En saluant sa béatification, le 10 octobre 2020, à Assise, le pape a souligné que « son témoignage indique aux jeunes d’aujourd’hui que le vrai bonheur se trouve en mettant Dieu en premier et en le servant dans nos frères, surtout les plus petits ».
Cet « amoureux de l’Eucharistie » « a saisi les besoins de son temps, car dans les plus faibles, il a vu le visage du Christ », a dit le pape, faisant allusion à la façon dont Carlo servait les pauvres dans les soupes populaires et les clochards dans la rue.
Le pape François a aussi cité l’exemple de Carlo Acutis dans sa lettre aux jeunes « Christus vivit » (2 avril 2019). « Il est vrai que le monde numérique peut t’exposer au risque du repli sur soi, de l’isolement ou du plaisir vide, a écrit le pape (n.104). Mais n’oublie pas qu’il y a des jeunes qui sont aussi créatifs, et parfois géniaux, dans cet environnement. C’est ce que faisait le jeune vénérable Carlo Acutis. »
Carlo Acutis est né le 3 mai 1991 à Londres (Angleterre), dans une famille italienne. Bientôt après sa naissance, la famille déménage à Milan ou Carlo fréquente l’école des sœurs Marcellines, puis le lycée des pères jésuites. Assistant fréquent de la paroisse de Santa Maria Segreta à Milan, il est attentif aux problèmes des personnes autour de lui.
Exceptionnellement doué pour l’informatique, ce qui lui attire l’admiration de ses amis autant que ses professeurs ou des ingénieurs : l’adolescent s’intéresse à la programmation des ordinateurs, à la création de sites internet, au montage de films. Il met en page des magazines pour les enfants, pour des œuvres de bénévolat pour les malades et les personnes âgées, et monte des expositions sur des questions de la foi.
Il fait notamment répertorier sur un site Internet 120 « miracles eucharistiques » reconnus officiellement en Italie et ailleurs.
À partir de sa première communion, à l’âge de 7 ans, il ne manque jamais la messe quotidienne. « Être toujours uni à Jésus, tel est le but de ma vie », dit-il. Et encore : « Tous naissent originaux, mais beaucoup meurent comme des photocopies, je ne veux pas être une photocopie. » Pour lui, la communion est une « autoroute pour le Ciel ».
Notre-Dame de Fatima, est, dit-il, « l’unique femme de sa vie » : il prie chaque jour le chapelet, va se confesser une fois par semaine.
Il aime particulièrement saint François et sa ville d’Assise, où il aime se rendre, l’été : il y repose selon ses dernières volontés.
C’est en septembre 2006 qu’on lui diagnostique une leucémie de type M3. Or Carlo jusque-là est un adolescent solide et toujours en bonne santé. Il accepte sereinement ce diagnostic et il voit dans la maladie un moyen de réaliser la volonté de Dieu.
Il meurt à l’hôpital San Gerardo de Monza, moins d’un mois après, le 12 octobre 2006, offrant ses souffrances et sa mort pour l’Église, le pape et les jeunes.
Sa cause de béatification est ouverte à Milan, le 13 mai 2013. Il est béatifié 7 ans plus tard, le 10 octobre 2020.
Le 23 juin 2018, son corps a été exhumé intact.
