L’Église catholique de Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo, prend des dispositions pour protéger ses fidèles suite à la multiplication d’enlèvements et de meurtres depuis le début de l’année 2023. Les malfaiteurs piègent leurs victimes dans des véhicules privés utilisés pour le transport en commun, indique le site de l’actualité religieuse La CroixAfrica.
P. Aloïs Konde, directeur du Centre pastoral Lindonge de Kinshasa, a signé un communiqué, le 9 juillet dernier, dans lequel il a écrit : « Compte tenu de la recrudescence de l’insécurité dans la ville de Kinshasa et ses périphéries, nous vous donnons ces quelques instructions concernant les activités des vacances. » Le communiqué explique que « les retraites, colonies des vacances et autres activités seront organisées selon les modalités pratiques ou les dispositions logistiques pour chaque activité par les structures concernées à tous les niveaux en tenant compte du climat sécuritaire ». Le texte interdit « strictement » tout déplacement en dehors du territoire diocésain de Kinshasa et de ses périphéries profondes.
Certaines paroisses du centre-ville de Kinshasa, dont la plupart des fidèles viennent des communes environnantes, ont changé les horaires de leurs activités. À la paroisse Sacré-Cœur, P. Christian Ndoki sj, vicaire, a annoncé aux fidèles que « les activités paroissiales prendront fin avant 19h, de même que l’oratoire sera fermé à cette heure ». « À la fin des activités, veuillez rentrer en groupe à pied, prenez les moyens de transport ensemble ou faites du covoiturage », a-t-il recommandé.
À Notre-Dame de Fatima, les responsables des groupes ont aussi pris quelques précautions. Onésime Mukandilwa, président d’une des chorales de la paroisse, a expliqué : « Nous faisons un effort pour commencer un peu plus tôt et terminer 30 ou 45 minutes avant l’heure habituelle nos séances de répétitions. Nous invitons surtout nos membres à la prière et à la vigilance, quelle que soit l’heure de la journée. »
Le 4 juillet, au cours d’un point de presse, le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement congolais, Patrick Muyaya a confirmé le phénomène inquiétant : « des réseaux ont été identifiés, certains ont été arrêtés », a-t-il affirmé invitant à ne « pas tomber dans la panique » et « dans la peur ».