Le pape François se rendra à Bahreïn du 3 au 6 novembre prochain, « accueillant l’invitation des autorités civiles et ecclésiales » du royaume de la péninsule arabique, indique un communiqué du Saint-Siège de ce mercredi 28 septembre 2022.
Il sera le premier pape à visiter le petit Etat insulaire d’Arabie.
François visitera les villes de Manama, la capitale, et d’Awali, où il participera à la Conférence intitulée : Bahrain Forum for Dialogue: East and West for Human Coexistence” (Forum de Bahreïn pour le Dialogue : l’Est et l’Ouest pour la Coexistence humaine).
Le programme et les détails du 39ème voyage apostolique du pape François seront rendus publics ultérieurement, précise le directeur de la salle de presse du Saint-Siège, Matteo Bruni.
Awali est le siège de la cathédrale Notre-Dame d’Arabie, construite grâce au soutien du souverain qui a entre autres offert le terrain de 9000 mètres carrés, et consacrée le 10 décembre 2021.
Les relations bilatérales ont effectué des progrès significatifs depuis 2008, avec l’arrivée du premier ambassadeur et la rencontre entre Benoît XVI et le souverain de Bahreïn à Castel Gandolfo en juillet. Le pape François a également reçu le roi Hamad Bin Isa Al-Khalifa le 19 mai 2014 au Vatican ainsi que son fils, le prince héritier, le 3 février 2020.
D’après un communiqué du Saint-Siège le 19 mai 2014, les entretiens « cordiaux » avaient évoqué « des thèmes d’intérêt commun », avec « un accent particulier sur l’engagement en faveur de la paix et de la stabilité au Moyen-Orient, ainsi que sur la promotion du dialogue et de la coexistence pacifique entre toutes les composantes de la société ».
La « contribution positive » de la minorité chrétienne du pays et l’attention du roi « pour les besoins de la communauté catholique locale » avaient été soulignées.
Sur une population de plus d’1,7 million d’habitants, plus de la moitié sont « non-nationaux ». L’Islam étant religion d’Etat, la majorité est musulmane. Les chrétiens représentent moins de 10% de la population, soit environ 140 000, dont 80 000 catholiques. D’après l’Aide à l’Église en détresse (AED), la conversion de l’Islam aux autres religions « est rendue très difficile par les discriminations sociales ».
