Dans le contexte actuel de la guerre en Ukraine, « le dialogue est difficile, mais ce n’est qu’avec lui que l’on peut avancer », déclarait le pape François dans une longue interview accordée à la chaîne portugaise TVI/CNN Portugal le 11 août dernier et diffusée en intégralité le 5 septembre.
Parmi les différents sujets abordés avec le pape François au cours de l’entretien, la guerre en Ukraine, les JMJ 2023 dans le pays, la liturgie, le rôle des femmes dans l’Église et les cas d’abus dans la sphère ecclésiastique.
Le dialogue, a commenté le pape, implique de « mettre notre instinct de côté et d’écouter, car seuls ceux qui sont de purs instinctifs, comme les animaux, ne savent pas dialoguer ».
Au cours de l’entrevue, le pape a annoncé sa conversation téléphonique avec le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, qui avait lieu deux jours plus tard, le 13 août. Alors qu’il préparait sa visite au Kazakhstan du 13 au 15 septembre, François regrettait de ne pouvoir se rendre auparavant à Kiev : « le médecin me l’a interdit, expliquait-il, car après le voyage au Canada, mon genou a un peu souffert ».
« J’accompagne tout ce que je peux avec ma douleur et mes prières. Mais la situation est vraiment tragique », a déploré le pape François, qui a déjà envoyé trois de ses représentants à Kiev afin de manifester sa présence et sa préoccupation pour le peuple ukrainien.
Depuis quelques mois, il est rare que le pape François prenne la parole en public sans évoquer la crise en Ukraine et son inquiétude devant l’évolution de la situation, et sans inviter à prier pour la paix, comme il le fait en particulier lors des audiences générales et des angelus.