Conférence de presse, The economy of Francesco, capture d'écran Zenit

Conférence de presse, The economy of Francesco, capture d'écran Zenit

« L’économie de François » : « un ensemble d’initiatives, un réseau mondial de jeunes »

Print Friendly, PDF & Email

Naissance de l’initiative, programme, thèmes principaux

Share this Entry
Print Friendly, PDF & Email

« ‘L’économie de François’ n’est pas un événement : c’est un processus déjà en cours, c’est un ensemble d’initiatives, un réseau mondial de jeunes », a déclaré Sœur Alessandra Smerilli, F.M.A., secrétaire du dicastère pour le service du développement humain intégral. L’économie de François, a-t-elle poursuivi, « c’est de mettre ensemble la prophétie de Laudato si et de Fratelli tutti et le courage de toucher et d’embrasser la pauvreté, typique de saint François d’Assise ».

Sœur Smerilli est intervenue ce mardi matin 6 septembre à la conférence de presse pour la présentation de l’événement « The Economy of Francesco – Le pape François et les jeunes du monde entier pour l’économie de demain » qui aura lieu à Assise, du 22 au 24 septembre 2022. L’événement devrait se tenir pour la première fois en présentiel : l’édition prévue en mars 2020 avait dû être reportée à novembre, à cause de la pandémie. La rencontre avait eu lieu en ligne, ainsi que la suivante, en 2021. Le pape devrait participer à l’événement de septembre 2022.

À la conférence de présentation étaient également présents : Mgr Domenico Sorrentino, archevêque d’Assise-Nocera Umbra-Gualdo Tadino et président du comité organisateur de « The Economy of Francesco »; Lourdes Hércules, journaliste (Guatemala) ; Tainã Santana, étudiante en économie (Brésil) ; Aiza Asi, doctorante en économie et gestion (Philippines) ; Giulia Gioeli, doctorante en sciences de l’économie civile (Italie).

Le programme, les thèmes principaux, les participants ont été présentés au cours de la rencontre avec les journalistes.

« Pourquoi ne pas essayer avec les jeunes ? »

Mgr Sorrentino a ouvert la conférence en expliquant comment était née cette initiative : « Elle est née d’une intuition du pape François, mûrie dans un entretien avec le professeur Bruni (prof. Luigino Bruni, professeur d’économie politique à l’Université L.U.M.S.A., à Rome  – réd.), il y a près de quatre ans », a expliqué l’archevêque. « L’intuition est celle-ci : aujourd’hui personne ne doute que l’économie mondiale a besoin d’un renouveau. Tant de voies – à la fois de la pensée économique dominante et de la pensée économique alternative – s’essayent. Le pape s’est demandé : pourquoi ne pas essayer avec les jeunes ? Ils ont le talent de l’enthousiasme, de la créativité, de l’avenir. »

En mai 2019, le pape « écrit une lettre très inspirée aux jeunes économistes », a poursuivi Mgr Sorrentino, « il les invite à faire un ‘pacte’, entre eux et avec lui, ‘pour changer l’économie actuelle et donner une âme à l’économie de demain’. Pour cet objectif ambitieux, il choisit une icône qui n’a cessé d’inspirer et d’étonner depuis huit siècles : saint François. »

Rappelant qu’à Assise le saint « s’est dépouillé de tous ses biens pour être tout de Dieu et des pauvres », l’archevêque a souligné que « ce geste n’était pas, contrairement à ce qui pourrait paraître à première vue, un ‘non’ à l’économie, mais une sorte de ‘refondation’ de celle-ci ». « Le pape parle d’une ‘nouvelle vision de l’économie qui reste très actuelle’ ».

Le programme : « un laboratoire en construction »

Le programme de l’événement « sera axé sur la récolte des fruits mûris dans le monde entier » durant les trois dernières années, a expliqué Lourdes Hércules, journaliste de Guatemala et membre de l’équipe de « The Economy of Francesco ». « Ce sera aussi l’occasion de repenser les grands enjeux d’aujourd’hui et de demain », a-t-elle ajouté.

Au centre de la première journée seront « deux moments importants que nous avons appelés the harvest (la moisson), a expliqué Hércules, car ils permettront de « voir » « les étapes » que les jeunes entrepreneurs ont franchi depuis 2019 « dans le domaine académique, commercial, social, environnemental ».

Les participants exploreront « des questions qui ne peuvent être négligées en ce moment historique : la paix, la crise climatique, la formation, les inégalités, le travail, les défis énergétiques, l’entrepreneuriat, la finance ».

Des tables rondes, des conférences sont « prévues au cours desquelles les jeunes partageront réflexions et idées avec des économistes de renommée internationale ». Il y aura également « des travaux de groupe et de mise en réseau où les participants pourront présenter leurs propositions et en faire émerger de nouvelles ».

Un espace appelé hogar (foyer) sera créé lors de l’événement: il s’agit d’un « espace informel de co-création, de rencontre, de comparaison faite par des jeunes pour des jeunes, afin qu’ils puissent exprimer et développer leurs idées académiques et entrepreneuriales, leurs initiatives personnelles et collectives ».

Enfin, l’événement se terminera par « un moment tourné vers l’avenir et qui nous engage : un pacte ». « Ce sera un pacte personnel et collectif entre les jeunes et avec le pape François pour s’engager ensemble dans ce cheminement vers une économie qui a une âme et qui ne laisse personne de côté », a déclaré la journaliste.

Elle a souligné que « ces trois jours ne seront pas simplement un agenda à remplir : ce sera avant tout un laboratoire en construction, un lieu d’idées et d’actions, et aussi un temps pour ralentir et s’inspirer ».

Les 12 « villages »

Douze « grands espaces thématiques » (douze « villages ») qui représentent « les grands enjeux de l’économie d’aujourd’hui et de demain » seront créés au cours de la rencontre des jeunes à Assise, a expliqué Tainã Santana, une étudiante en économie (Brésil).

En fait, a-t-elle dit, « le pape François nous a invités – et continue de nous inviter – à « réanimer » l’économie ». Ces 12 thèmes seront présentés en tant que « villages, car ce sont et seront toujours des gens qui par la rencontre peuvent donner une âme à tous les aspects de la vie, et l’économie ne fait pas exception ». Les villages sont « souvent des carrefours de routes et de chemins, des lieux de rencontre entre des personnes et des cultures différentes ». Et naturellement aussi « des espaces de dialogue et de discussion, de questions et de perspectives, de réflexions et de propositions ».

Voici les noms de 12 villages: 1. Agriculture et justice 2. La vie et les modes de vie 3. Vocation et profit 4. Travail et soins 5. Gestion et don 6. Finances et humanité 7. Politiques du bonheur 8. Affaires et paix 9. Economie et femme 10. Énergie et pauvreté 11. Entreprises en transition 12. CO2 des inégalités

Share this Entry

Marina Droujinina

Journalisme (Moscou & Bruxelles). Théologie (Bruxelles, IET).

FAIRE UN DON

Si cet article vous a plu, vous pouvez soutenir ZENIT grâce à un don ponctuel